La 29e édition du festival Écrivains en bord de mer qui devait avoir lieu cet été à La Baule est annulée par les organisateurs. Cette manifestation qui avait été encouragée par Yves Métaireau ne viendra plus dans la station balnéaire.
Que s’est-il passé ? Écrivains en bord de mer donne des explications :
» Et pourtant, tout était prêt : l’affiche avait été réalisée et relayée sur les réseaux sociaux (voir ci-dessous), le programme finalisé, les invitations lancées. Une fois encore, nous nous réjouissions d’accueillir une constellation d’écrivains et d’écrivaines venus de France et d’ailleurs. La presse nationale était informée, les partenaires mobilisés. Tout était réuni pour faire de cette édition un moment fort de l’été culturel.
Mais la suppression brutale et totale de la subvention de la Région des Pays de la Loire, qui représentait plus d’un tiers de notre budget, rend la tenue du festival impossible. Cette décision compromet non seulement la programmation élaborée au fil des mois, mais interdit également toute forme d’édition réduite, qui ne pourrait répondre aux exigences de qualité, de rigueur artistique et d’accueil qui ont fait la réputation du festival.
Premier financeur historique de l’événement, la Région avait toujours joué un rôle déterminant dans sa pérennité. Son retrait soudain fragilise un projet construit avec soin et passion depuis près de trois décennies, devenu un rendez-vous littéraire de référence au plan national et international, en accueillant certains des plus grands auteurs contemporains — de France, d’Europe, d’Amérique du Nord et du Sud, d’Afrique ou d’Asie.
À cette décision s’ajoute le fait que la Ville de La Baule, malgré l’alerte que nous avions lancée dès le désengagement régional, n’a pas souhaité augmenter son soutien — même symboliquement — pour permettre au festival de se maintenir.
Nous avons exploré toutes les alternatives : sollicitation de mécènes, dépôts de dossiers auprès de fondations et d’institutions culturelles. Mais les délais d’examen, la concurrence croissante entre projets et l’incertitude des réponses nous empêchent d’engager sereinement l’édition 2025, même en format restreint, sans compromettre l’esprit, la qualité artistique et les engagements que nous devons à notre public comme à nos invités.
C’est donc, la mort dans l’âme, que nous sommes contraints de renoncer — pour cette année au moins — à cette aventure humaine, littéraire et collective, qui a tant contribué au rayonnement culturel de La Baule. Le festival n’était pas seulement un cycle de rencontres : c’était un lieu de pensée, d’écoute, de transmission. Un moment rare, intense, qui rassemblait chaque été lecteurs, lycéens, écrivains, éditeurs, traducteurs et journalistes, dans une atmosphère chaleureuse et exigeante.
Nous mesurons pleinement ce que représente cette disparition pour la ville, ses habitants, ses estivants, et pour toutes celles et ceux qui avaient fait de ce rendez-vous un temps fort de leur été.
Nous remercions très sincèrement tous nos soutiens passés, nos partenaires fidèles, les écrivains et les lectrices, et celles et ceux qui ont toujours cru en l’importance d’un tel espace littéraire au cœur de l’été. »
Le maire de La Baule vice-président de la région a préféré donner 50 000 € à une course de vélo sans spectateurs plutôt qu’à une manifestation prestigieuse à La Baule qui existait depuis très longtemps.