Les difficultés rencontrées par Sandrine Josso députée de la 7e circonscription de Loire-Atlantique sont en réalité ailleurs que sur le terrain judiciaire.
La 7e circonscription de Loire-Atlantique est particulière et les rivalités sont nombreuses au sein de LREM. En 2017 l’investiture de Sandrine Josso avait provoqué des désaccords au sein des militants préférant une autre candidate. À l'époque, 50 % des militants mécontents avaient quitté LREM dans la 7e circonscription.
Depuis, Sandrine Josso n’a jamais véritablement été soutenue par les militants de LREM de la presqu’île. Chaque occasion était bonne pour lui glisser une peau de banane au coin de la rue. C’est le côté détestable de la politique. Ces différentes rivalités locales ont entraîné le départ de Sandrine Josso de LREM. Cette dernière, centriste depuis toujours, a rejoint le MODEM.
Cette décision a provoqué l’énervement de ses adversaires politiques locaux qui veulent récupérer le poste. Ces derniers mettent en avant et relayent dans la presse des affaires judiciaires qui sont en réalité du pipi de chat. Le but étant de déstabiliser la députée dans le choix de Paris pour la reconduite de son investiture.
Sandrine Josso était conviée hier au tribunal civil en référé pour un litige avec son ex attachée-parlementaire.
L’ancienne attachée parlementaire de Sandrine Josso affirme avoir prêté 10.500 euros à la députée. Cette dernière réclamait le remboursement de cette somme. L’avocat de Sandrine Josso a fait valoir que le compagnon de l’époque de Sandrine Josso avait prêté 20 000 euros lorsque l’attachée parlementaire était en faillite dans son entreprise des Deux-Sèvres. « On est dans le cadre de libéralités entre amis, une logique de dons et contre-dons » souligne son conseil. Rappelons que l’attachée parlementaire de Sandrine Josso a été déboutée de toutes ses demandes devant le conseil des prud’hommes de Saint-Nazaire.
Reste que cette affaire minable instrumentalisée par les adversaires locaux de son ancienne famille politique n’a qu’un but : nuire à la reconduite de Sandrine Josso. La députée n’a pas détourné d’argent public, n’est pas mise en examen. C’est une affaire de « café du commerce » qui a pris des proportions liées au statut de Sandrine Josso. On peut s'étonner par ailleurs de la disproportionnalité en regard d'autres investitures accordées en France à des candidats ayant de nombreuses mises en examen.
« On veut me faire passer pour la sulfureuse de la Côte d’Amour, alors que je suis une fille d’agriculteur ayant reçu une très bonne éducation. » lance la députée.
La députée est victime d’une guéguerre interne entre LREM et MODEM animée par une ancienne attachée parlementaire par ailleurs militante de LREM et proche de Jean-Yves Gontier candidat à l’investiture. La boucle est bouclée.