Lors des questions diverses au Conseil municipal, Josiane Robert a interpellé la majorité sur la situation du SDF.

Josiane Robert : « Au-delà de toute polémique facile, pourriez-vous nous dire qu’elle est la situation de cette personne aujourd’hui ? Vous avez annoncé dans la presse qu’il n’y avait plus de place à Pornichet en logement d’urgence, que la situation de cette personne était compliquée et que vous ne pouviez pas la gérer.

La crise sanitaire et économique actuelle amplifie encore une crise sociale, des situations identiques se reproduiront et notre ville devra y faire face au travers du CCAS. La complexité de certaines situations ne peut trouver une solution que par les seules associations caritatives aussi dévouées soient elles. Si vous jugez les logements d’urgence mal adaptés, il est du devoir de la ville d’en prévoir d’autres. Quelles solutions et quelles nouvelles actions concrètes comptez-vous mettre en place pour répondre à ces situations indignes et dangereuses ? »

 

Nicole Dessauvage, adjointe aux affaires sociales, n’a pas répondu aux vraies questions.

« Au-delà de toute polémique facile dites vous ? Il faut pourtant que le sujet le devienne pour que vous vous y intéressiez. Les éléments relatifs à la situation personnelle de ce monsieur n’ont pas lieu d’être divulguées, puisque relevant du secret professionnel. Vous êtes attachée à la dignité ? Sachez que la confidentialité préserve aussi cette dignité.

Cependant, Madame Robert vous êtes membre du Conseil d’Administration du CCAS et à ce titre, vous pouvez me questionner sur l’évolution de cette situation que nous avons évoquée ensembles lors du CA du 26 janvier et mardi dernier.

Sur la question de l’hébergement d’urgence et des logements temporaires du CCAS, ils sont tout à fait adaptés au public pour les quels ils sont destinés, à savoir des personnes capables d’être à minima autonomes au sein du logement et en mesure de se saisir d’un accompagnement social. En aucun cas, ces logements ne peuvent convenir à un public relevant du champ médico-social, ou sanitaire qui nécessite un accompagnement spécifique et renforcé dans une structure type CHRS, maison relai ou appartement thérapeutique. Ces établissements sont sous la tutelle du département ou de l’ARS.»

Josiane Robert : « On pose la question pour que les Pornichétines et Pornichétins soient informés. »

Le maire reprend la parole sur le sujet et dérape :

« Il y a 2 personnes très connues à Pornichet spécialistes de la médiatisation sur ce genre de problème. Quand il y a médiatisation de ce genre de problème, ça se traduit au détriment de la personne que l’on essaye d’aider. C’est la première chose. Vous demandez d’en parler, c’est méconnaître le travail essentiel qui est fait par le CCAS.

Je vais vous donner un exemple médiatisé au possible d’une personne vivant dans une caravane, c’était un scandale, ce monsieur, on le connaissait bien, les services sociaux aussi, les assistantes sociales, il refusait d’être dans un appartement. Il a obtenu un appartement, résultat toute sa cage d’escalier demande à déménager.

On voit ça dans une certaine presse et ça fait des commentaires. On amène ça au Conseil municipal, NON restons discrets.

Josiane Robert : « Il est temps de repenser quelque chose. On ne peut pas laisser les gens crever au bord de la route. »

Le maire : « Ça ne peut pas se traiter à l’échelle municipale, il y a des instances départementales ou nationales pour régler ce genre de problème. »

Le SDF, grâce à l’intervention de la députée a trouvé un hébergement chez Emmaüs, et même un petit travail. Ça aurait écorché la majorité d’en informer les Pornichétins ?

Heureusement qu’il y a une « certaine presse » pour alerter des dérives, on ne demande pas à la police municipale de faire déplacer un SDF de la place du 8 mai vers une zone marécageuse de l’hippodrome. Et si ce n’est pas du mépris qu’est ce que c’est ?

Le maire de Pornichet piqué au vif par l’article de Ouest France « La réaction du maire, c’est carrément du mépris » où « Une autre voie pour Pornichet » dénonçait le manque d’écoute et de démocratie.

Le maire  a profité du conseil pour leur répondre. « Jamais, dans ma vie, je n’ai méprisé quelqu’un. Toutes les minorités en France ont le même sentiment que vous.»

Nous rappellerons au maire de Pornichet qu’après son élection de 2014, il a traité pornichet-infos par un profond mépris. Le manque de culture politique, les égos de nombreux élus favorisent les  polémiques inutiles, à Pornichet comme ailleurs.

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