La mobilisation populaire pourrait sauver la criée du Croisic

Non, le port du Croisic et sa criée ne se laisseront pas abattre sans réagir. A l’heure où les marins sont sommés de rester à quai pour un mois, la mobilisation contre le projet potentiel de fermeture de la criée s’organise.

« Horizon Halle’lieutique », c’est le collectif de professionnels crée pour défendre les atouts de la pêche croisicaise. Tous les acteurs de la filière se concertent pour apporter des propositions afin que le port ne devienne pas un simple bassin abandonné. Ils n’ont pas oublié qu’il y a environ dix ans, un projet de fermeture des deux criées, celle du Croisic et de la Turballe, était déjà à l’étude pour regrouper les achats à Nantes et à La Roche Sur Yon. Projet remisé dans un tiroir, mais il suffit que celui-ci soit réouvert pour que le danger resurgisse…

Dans ces temps de remise en cause des circuits, une mesure pourrait bien faire figure de baguette magique pour sauver la criée du Croisic : l’ouverture au grand public. La demande existe et les écoles, les offices de tourisme ou les particuliers seraient ravis de prendre part à son sauvetage. D’ailleurs, il serait même fort possible que l’activité s’en retrouve propulsée. Ainsi, il ne resterait plus qu’un seul « nerf de la guerre » pour les résultats souhaités : la communication.

La question est de savoir qui prendra la décision finale ? Lydia Meignen, présidente de la SAEML ou l’Etat par l’intermédiaire de son ministre de la Mer ? Ministre dont on ne sait pas encore s’il sera maintenu dans ses fonctions et pour qui on aurait pu, depuis sa nomination, lancer un avis de disparition….

Non, on ne peut pas « jouer » avec l’avenir des Croisicais sans les consulter. Pourquoi ne pas lancer un referendum dont le résultat supplante (normalement) toutes décisions, afin de leur poser une seule question :

« Les Croisicais souhaitent-ils le maintien de leur criée ? »