Le maire a demandé une minute de silence pour Mayotte. Il a proposé le vote d’une subvention spéciale pour la Fédération Nationale de la Protection Civile de 5 000 euros. Pornichet joue un peu petit bras par rapport à d’autres agglomérations de même taille.
Monsieur Nicosia de l’opposition prit la parole : «Nous soutenons cette proposition, Mayotte est le département le plus pauvre de France. Ce sont toujours les populations les plus pauvres, les plus vulnérables, qui payent le plus lourd tribut. »
Le principal dossier de ce conseil municipal était le vote du budget primitif.
Devant l’absence de budget de l’État, la ville, contrairement à d’autres, « a choisi d’établir son budget », explique l’adjoint aux finances. D’un air de dire que l’on peut se permettre de ne pas tenir compte des dotations de l’État, ni d’aucune aide de la Région ou du département.
Le budget primitif 2025 prévoit de conserver un haut niveau d’autofinancement, de ne pas augmenter les impôts locaux des résidents à l’année et de mettre en œuvre les projets du mandat.
Les recettes de fonctionnement seront en hausse de 1,64% par rapport à 2024 ( 26 948 K€, soit + 435 K €) Le produit de la taxe d’habitation intègre la majoration sur les résidences secondaires sans que l’on sache véritablement de combien. La recette du casino est prévisionnelle à 1 650 K€, car attendue. La CARENE participe au budget de fonctionnement à hauteur de 1 823 K€.
Les dépenses réelles de fonctionnement vont augmenter de 2,17% pour 20 837 K€.
Côté dépenses, 20,5 M€ seront consacrés aux projets du mandat.
La ville prévoit un emprunt de 8 234 K€ pour faire face aux diverses réalisations. Elle annonce une capacité d’autofinancement de 6 111 K€. Ce qui fait dire à l’adjoint aux finances : « On est plutôt pas mal en ratio de désendettement. »
Monsieur Nicosia de l’opposition souligna : « Sous ce concert de louanges, on paye une amende de 620 000 € pour non-respect de la loi SRU. Nous sommes très carencés en matière de logements sociaux. (9% en progression, 5% les années passées.) 620 000 €, c’est plus que les intérêts de la dette.!»
Madame Robert fit subtilement remarquer : « Jacques Lambert a fait des efforts pour les acquisitions foncières ; quand un maire suivant vend au privé, ça ne fait pas pareil. Il faut être assez humble sur ce que l’on fait, car ça peut être défait très rapidement. D’où l’importance des réserves foncières. Après, c’est la décision politique et pas seulement financière de savoir ce que l’on veut en faire. On construit,OK, mais pour qui ? Et à quel prix ?
Le maire rétorqua que depuis 10 ans la situation avait changé.
Pour finir, le conseil, le grand démocrate de maire, a refusé une nouvelle intervention de monsieur Nicosia en lui coupant le micro.
Prochain conseil le 5 février.
Cet article a 9 commentaires
C’est vrai que si les finances vont aussi bien que le prétend l’adjoint aux finances 5000 c’est pas terrible par rapport à la dimension du drame.
A lire l’article, on peut supposer que le Maire de Pornichet et la rédaction ne partiront pas en vacances ensemble… Pas de trêve des confiseurs ;-))
“Petite subvention” pour la rédaction, “pas terrible” pour Bernard, j’ai une question pour vous : Combien avez-vous donné pour soutenir les populations qui ont subi cette catastrophe ?
à Sophie J’ai une petite retraite en dessous du seuil de pauvreté et j’ai donné 20€ à la Croix Rouge. La Baule a donné 10 000 €
Pornichet pouvait donner au moins 7 000 . 5000 ça fait un peu pingre.
à défaut de démocratie, une séquence simagrée pleurnicharde. Parodie de solidarité dictée par AMF qui arrache quelques dividendes communs de son portefeuille. La suite c’est fustiger le préfet pour ses freins au bâtisseur. La méconnaissance des réalités locales illustre cette déconnexion. Summum quand un ex adjoint signe « On construit… mais pour qui et à quel prix ? ». Aphorisme significatif. Esprit d’équipe qui s’étiole. Visible aux absences.
Quand le rôle se limite à se taire et amener de l’eau à son moulin, ça use. Mêmes les bonnes volontés.
Si on n’a pas vécu ce genre d’obligation à soutenir, ou dire non, aider à trouver des solutions, puis décider seul, on s’aperçoit que cela forme une génération d’élus déconnectés et non plus de proximité.
Quant à couper le micro, c’est aimer aller dans le rapport de force avec la petite phrase pour dominer l’échange, quitte à abîmer encore davantage une image autoritaire.
Cela augure de la tenue d’un troisième mandat. Pas demain la veille qu’il se fera chantre de la “co-responsabilité”.
Plutôt que de se complaire dans l’autosatisfaction du maire, on peut s’intéresser à des détails révélateurs, ou du moins qui interrogent.
La communication des indemnités annuelles aux conseillers municipaux ne donne lieu ni à débat, ni à discussion. On peut penser que la remarque de Mme Fraux sur les absences de plus en plus nombreuses pose implicitement la question : ces indemnités indemnisent quoi, lorsque certain(e)s n’ont pas assisté à un seul conseil municipal – ou commission- depuis 2022 ?
Le maire attribue cette désaffection à une « certaine érosion, dans tous les groupes, Mme Fraux ! ». Si on y regarde de plus près, M. Pelleteur, l’assiduité est passée de 92% en 2014 à 81% en 2019, puis sur ce mandat de 89% en 2020 à 73% en 2024 ! Au niveau des groupes, l’assiduité sur ce mandat de Mme Fraux/PCV est de 89%, celle de la majorité est de 82%, de l’équipe UAVP est de 78%, et de M. Belliot est à 58%.
Ne serait-ce pas plutôt dû à un mode de management autoritaire, peu participatif, et démocratique très a minima ? Le refus de laisser la parole à M. Nicosia dans la discussion en est l’exemple flagrant !
Ce qui me dérange c’est qu’un élu est le représentant des personnes qui ont voté pour la liste ou il figurait. Voir 58% de présence pour monsieur Belliot est une honte et un manque de respect pour ses électeurs. Quand vont-ils comprendre qu’Ils ne sont que des élus….
Construire ! Mais pour qui ? Alors que le triste record de défaillances d’entreprises dans l’immobilier est atteint, on peut se poser la question. Le lancement de programmes pourrait être source de résilience mais ne le sont pas. Et parmi ces sociétés “victimes“ de défaillance, les entreprises du bâtiment et notamment de la promotion immobilière sont particulièrement représentées. Pornichet Eden Cape, la Baule l’Hermione, Piriac Tournemine : fait pas bon être acheteur en VEFA, quand on a le loyer et le crédit qui courent dans un même temps et un chantier à l’abandon. Certains maires sont plus facilitateurs avec le monde des promoteurs que solidaires avec ceux qui ont besoin de réelles mesures pour s’installer.
L’urbanisme, c’est pas nouveau, mauvais communiquant, continue de cristalliser les critiques. Il est temps de changer de paradigme. On se dirige à grands pas vers la paupérisation d’une catégorie de la population.
Mr Siguier fait une très mauvaise lecture des réalités locales, ou du moins celle que dicte la hiérarchie, patron et bureaucratie comprise. Suivi de terrain inexistant = promotion qui étrangle différents corps du bâtiment.
Immobilier – urbanisme : un coup de billard à plusieurs bandes au bénéfice de qui ?
Plus que l’assiduité c’est la compétence des équipes qui fait défaut. Gestion humaine désastreuse pour changer.
Parler des vrais problèmes des pornichétins, ce ne sont pas les exemples de terrains qui manquent, mais de diatribe partisane en attaque à deux balles qui ennuie tout le monde, quelle différence ?
Il y a encore moins d’écoute sur les besoins des citoyens qu’avant. On vous accorde juste le droit de la fermer. Faut pas rêver, dans ces conditions rien ne pourra s’arranger.
Tout comme là-haut, dès qu’on les entend parler, ils se comportent comme des chefs d’entreprise pas comme chef de proximité.
Faire de la politique devrait être une vocation pas une envie d’avoir du pouvoir ou de l’argent. Rien de bénévole.
Il faudrait que la politique cesse d’être un métier. Aujourd’hui le cumul des fonctions peut procurer des montants indécents, il faudrait juste subventionner leurs dépenses. Preuve qu’il faut un peu de souplesse dans le cumul des mandats. Autant les mandats très longs dans le temps ne paraissent pas souhaitables.
Y a un moment il faudra choisir entre le mandat de trop, ou le chant du cygne. Car fatalement reviendront les habitudes.
Qui s’y laissera reprendre ?
Mieux serait de créer des synergies et la volonté de transmettre… quand on a un vécu ?