Profitant de la pénurie, et sans doute d’une patientèle de retraités aisés, de nombreux médecins généralistes de la Côte d’Amour se déconventionnent et abandonnent le secteur 1 pour le secteur 3 dans lequel ils peuvent appliquer un juteux tarif entre 60 et 70 €, non remboursés, évidemment !

Non, ce n’est pas le titre d’un nouveau roman de notre écrivain favori local, narrant les aventures du commissaire Anconi, mais bien l’aventure à laquelle doivent se livrer, dans la vraie vie, désormais les patients modestes, « normaux », devrait-on dire ; la recherche d’un médecin référent appartenant au secteur 1 qui leur permettrait une prise en charge par la Sécurité Sociale.

Certes, nombre d’entre nous ont observé la dégradation du système de santé, longtemps vanté par nos gouvernants et envié par nos voisins européens, mais la fin de la récréation et du tout gratos est achevé, et il va falloir racker et cracher au bassinet, la potion est amère !

Certes, nous avons conscience des difficultés des médecins surbookés par la demande au point de ne plus prendre de nouveaux patients depuis déjà 5 bonnes années, cependant demander 60 € voire 70 € pour les plus gourmands, et ce, sans préavis — certains ont été avertis par Doctolib — cela ressemble bien à un braquage, à du racket et surtout une prise d’otages.

Deux solutions s’offrent désormais à cette patientèle prise en otage, payer la facture pour continuer à se faire soigner, ou partir à la recherche hasardeuse d’un praticien « normal » qui acceptera de nouveaux patients, toute une aventure !

En outre, si dans toutes les professions les contestations s’expriment légitiment par leurs syndicats respectifs, il semblerait que les médecins de la Côte et de la Presqu’île ait conçu une collusion pour changer subitement de secteur, serait-ce un autre délit de braquage en bande organisée ?

Quoiqu’il en soit si nous voulons rester en bonne santé et donc se faire soigner sur notre territoire local, il faudra payer 2 fois plus, et ce, sans remboursement.

Restera, pour les plus modestes, à attendre la dernière extrémité, SOS médecins, le SAMU et l’attente interminable sur un brancard des Urgences de l’hôpital.

Un mauvais film qui s’intitulerait : « Retour vers le passé » le XIXe où les plus pauvres, de nos villes et nos campagnes, appelaient le médecin en dernière extrémité, un appel souvent trop tardif puisque le curé lui succédait pour l’extrême onction.

Voilà donc pour notre système de santé un bel enterrement, de 1re classe, évidemment.

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