Dans les rôles principaux, le maire de La Baule et le maire de Saint-Nazaire. Dans les seconds rôles ou rôles de figuration, Xavier Perrin, adjoint au maire de Saint-Nazaire, Bertrand Plouvier et Philippe Dupuis, adjoints au maire de La Baule.

Au théâtre ce soir n’aurait pas fait mieux dans la surenchère à la mauvaise foi.

Acte 1 : le maire de Saint-Nazaire se moque au sujet de la livraison du Front de mer à La Baule au conseil municipal, rapporte Presse Océan. « Il n’a pas de date ? » une allusion au fait que le chantier allait durer des années alors que Pornichet se termine. 

Acte 2 : la réplique du maire de La Baule un poil irrité : «Plutôt que de s’occuper de notre promenade de mer, il devrait plutôt s’occuper de son endettement qui est assez dramatique.»

Entre en scène les adjoints de tout bord :«Les chiffres sont têtus. La Baule est à 1400euros de dette par habitant quand la moyenne des villes de sa strate est à 700! Le double!! Saint-Nazaire, quant à elle, reste parmi les villes les moins endettées de sa catégorie, avec 950 € par habitant, pour une moyenne des villes comparables de 1330 €.» explique Xavier Perrin, adjoint aux finances de Saint-Nazaire.

Puis les adjoints de La Baule répliquent à leur tour : 

«La Ville de La Baule-Escoublac a aujourd’hui sa plus faible capacité de désendettement: 1,5 année comparée aux 4 années de Saint-Nazaire. La dette par habitant est de 725,40 euros dans la ville portuaire versus 525,30 euros dans la ville balnéaire (source Contribuables associés).

Seulement voilà  : La Baule se réfère à la dette par habitant de l’association « Contribuables et Associés » dont les données analysées dans l’Argus des communes de Contribuables Associés correspondent aux dernières publications de la Direction générale des collectivités locales et du ministère de l’Économie et des Finances. Ces données sont celles de l’année 2022 !  Et sont calculées en tenant compte de l’augmentation de la population l’été.

Ça ressemble fort à une tricherie par rapport aux Nazairiens qui produisent une dette par habitant de 2023 !  Selon la direction générale des Finances publiques (DGFiP) de 2023. Selon cette source, la dette de La Baule par habitant est de 1399 euros (pour une moyenne de 801 euros pour des villes de même strate) tandis que Saint-Nazaire se targue d’une dette de 954 euros (pour une moyenne de 1333 euros pour des villes de même strate) !

Quand on avance des chiffres Monsieur Dupuis on prend les références officielles.

Selon l’organisme très sérieux l’Observatoire des Territoires l’encours de la dette par habitants en 2023 est de 1 492,80 € pour La Baule et de 964,60 € pour Saint-Nazaire.

En pleine trêve des confiseurs, les Français ont d’autres soucis que les minables chamailleries entre les maires de La Baule et de Saint-Nazaire. Reste que dans le match Saint-Nazaire / La Baule,  Saint-Nazaire mène au score 1-0.

Cet article a 5 commentaires

  1. Martine P

    Il ne paraît pas anormal que la dette par habitant de La Baule doive être calculée en tenant compte de sa population multipliée par 10 en périodes de vacances

    En revanche sur le front de mer, La Baule s’enlise en ne réagissant pas aux déconvenues techniques en multipliant par 10 les ressources de main d’œuvre sur ce chantier pour rattraper les retards et réduire les délais de fin de livraison du chantier.
    Cela frise le ridicule d’inefficacité

  2. Veritas

    Au lieu de ces chamailleries infantiles parfaitement résumées, Tous ces politiques qu’ils soient LR, LR macronistes d’intérêts et de circonstance, centristes et PS, devraient s’atteler à se parler afin de faire passer un budget à la France pour 2025 et ramener une stabilité au pays au plus vite. Il y a urgence.
    Dans tous les cas, Bonne année 2025 à toutes et tous

  3. Nicolas

    Martine sans doute que oui. Mais il semble quand même que l’endettement par habitant ai presque doublé en un an, et avec les travaux du remblai la courbe va s’accentuer. On découvre quand on vérifie les diverses déclarations qu’ils nous cachent la réalité des chiffres.

  4. Joseph

    leurs petites crises de gamineries sont agaçantesais elles ne doivent pas faire oublier le boulot réalisé.
    St Nazaire reste un pôle économique important et David Samzun à sa part dans cette réussite.
    A La Baule, même s’il est plus maire à la télé, Franck Louvrier est pénalisé par l’immobilisme exagérément immobile de son prédécesseur..

  5. Placide

    La formule “un ça va, deux bonjour les dégâts” confirme. Les frères ennemis de la côte, auxquels s’adjoint un troisième larron, assez joués. On assiste à un florilège de piques à distances qui, sous la caricature, affaiblit forcément la fonction. C’est tout le dilemme d’élire quelqu’un dont on connaît peu du passé pour tenir les rênes. Le naturel revient vite au galop… Fini le « travaillez, prenez de la peine… » cette fable, autrefois, servait de volant et de boussole dans le cursus vital individuel ou collectif. Si le premier mandat confirme une volonté de proximité, le deuxième l’infirme sous de honteuses dérives provoquées par l’immobilier. Pas besoin de maestria administrative, mais de bon sens.
    Il est venu le temps de placardiser les mauvaises habitudes.
    Alors, pas de troisième mandat et nos communes seront bien gardées. (Et les conseils une autre allure)
    Que la sagesse vienne visiter rapidement chacun de nos dirigeants…

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