Pornichet Conseil municipal : des discussions à fleuret moucheté…

Les délibérations sur les finances et les affaires générales de la commune de Pornichet n’ont pas donné matière à nourrir de grands débats.

Hormis Monsieur Joubert de l’opposition, qui s’inquiète de savoir si l’Etat risque de baisser la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF), il a été répondu par l’intermédiaire de Monsieur Raher, que cette dotation représente 700 000 euros sur un budget de fonctionnement de 20 millions d’euros. Cela nous embêterait beaucoup, mais on s’en sortirait, répond-il avec un petit sourire… Et d’ajouter rapidement, je ne fais pas appel à la sécession.

Monsieur Belliot est quant à lui revenu sur la durée des emprunts de 20 ans lorsque lui, dans son mandat, les réalisait sur 15. Ce à quoi Monsieur Raher argue que les faits sont têtus… Nous avons trois millions de dettes en moins qu’on peut rembourser trois fois plus vite. Et la ville est assurément beaucoup plus belle qu’il y a 10 ans ». Fin de non-recevoir.

Le dossier aménagement, urbanisme et cadre de vie a quant à lui chiffonné Monsieur Nicosia de l’opposition. Ce dernier conteste la manière dont le foncier est géré depuis que cette équipe est aux commandes de la ville. Les logements sociaux ne sont pas assez nombreux, ils sont réalisés loin du centre-ville, dans des endroits qui prennent bien soin d’éviter tout brassage social et « Les Forges » n’a aucun service public, entre autres, alors qu’il est temps de considérer cette ancienne  « campagne » de Pornichet, comme un vrai quartier.

Monsieur le Maire prend alors la parole en notifiant qu’il serait étonné que le projet de lotissement des Forges aboutisse puisqu’on a su cette semaine qu’il y a un gros problème de zone humide. Il rétorque au sujet des logements sociaux qui seraient excentrés, que ceux-ci ont été répartis sur l’ensemble de la commune. Il prend pour exemple les logements sociaux à 50 m de la mer à Bonne Source et ceux du centre ville près du Lion Tennis Club. “On a consacré plus de 2 millions d’euros cette année pour l’acquisition foncière. Alors vous êtes dans une position facile, y a qu’à faut qu’on. Mais ce n’est pas si simple que ça. En tout cas, on se bat. Oui les forges, c’est compliqué. On ne connait pas la volonté des habitants. On teste les chaucidou… Sinon on exproprie tout le monde et on élargi les routes. Moi, je ne sais pas faire ça.” S’en suit à l’adresse de Monsieur Nicosia : “je ne sais pas si je dois vous redonner la parole…” Surréaliste dans une assemblée où l’échange et le dialogue doivent primer. Pour clore sur ce sujet, une réunion de quartier se tiendra le 15 juin pour le dossier « les Forges ».

La délibération numéro 11 est passée assez inaperçue sur la reprise des concessions funéraires en état d’abandon au cimetière traditionnel de Pornichet. En effet, des décisions doivent être prises face aux abandons de concessions perpétuelles. 107 concessions sont concernées, car les familles ne se sont pas manifesté malgré pancarte, affichage et diffusion d’information. La mairie reprendra les terrains dont elle n’a d’ailleurs jamais été dépossédée, puisque la concession est un simple droit d’usage. Une concession individuelle, collective ou familiale peut être temporaire (entre 5 et 15 ans), trentenaire, cinquantenaire ou perpétuelle (durée illimitée si elle est entretenue et qu’il reste des héritiers).

Ce qui veut dire que dans l’indifférence la plus totale, et même si les règles sont tout à fait respectées, (concession de plus de 30 ans, dernière inhumation remontante à au mois 10 ans, la famille ou la personne chargée de l’entretien informée), des dépouilles seront exhumées dans l’indifférence la plus totale.

Faisons confiance à la municipalité pour que cela ne se passe pas comme à la mairie de Paris, ou des corps ont été arrachés à la terre avec des pelleteuses…..