La chambre régionale des comptes Pays de la Loire a examiné les comptes et la gestion de la commune du Croisic pour les exercices 2016 et suivants, et, dans le cadre d’une enquête des juridictions financières (Cour des Comptes et chambres régionales des comptes),  la gestion du risque d’érosion côtière.

Selon les prévisions fournies par la commune, l’érosion pourrait faire disparaître sur le territoire communal, d’ici un siècle, sept habitations et 1,1 km de routes, dont des portions de la RD 45. Or la desserte de la commune, qui se trouve à l’extrémité occidentale de la presqu’île guérandaise, est déjà malaisée. Par ailleurs, certains secteurs posent de réelles difficultés, comme celui de la plage des Sables Menus, où des éboulements sont observés depuis plusieurs années.

La chambre relève que la gestion de ce risque littoral n’est pas mise en œuvre de façon pleinement efficace par la commune dès lors que son plan local d’urbanisme (PLU) se borne à prendre acte du plan de prévention des risques littoraux (PPRL), sans s’approprier cette problématique au sein du projet d’aménagement et de développement durable (PADD) ou bien du zonage et du règlement.

Le transfert de la compétence PLU à Cap Atlantique, qui est pour l’heure rejeté par les communes membres, apparaît comme l’évolution la plus souhaitable afin que les compétences GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) et urbanisme/aménagement soient exercées à la même échelle. De la sorte, un véritable projet territorial global et transversal, intégrant le littoral et les territoires arrière-littoraux, pourrait être piloté au niveau intercommunal, la presqu’île guérandaise constituant d’ailleurs un territoire homogène qui dépasse les frontières communales.

Enfin, les actions de gestion du trait de côte mises en œuvre par la commune du Croisic gagneraient à s’inscrire dans une stratégie locale déclinant la stratégie nationale de gestion du trait de côte (SNGTC). En effet, la commune s’est retrouvée isolée pour faire face aux nombreuses difficultés techniques, juridiques et financières posées par l’érosion de la falaise de la plage des Sables Menus. La mise en place d’une telle stratégie pourrait ainsi permettre de clarifier le rôle des parties prenantes en faisant de l’intercommunalité la structure de référence. Selon les caractéristiques des secteurs du littoral concernés, il convient de prendre clairement parti entre différentes orientations, comme la relocalisation, ou le « laisser-faire », qui consiste à suivre l’évolution naturelle du littoral.


Les produits de gestion de la commune du Croisic sont stables entre 2016 et 2021.  L’augmentation des ressources fiscales propres, uniquement grâce au dynamisme des bases, a en effet plus que compensé la diminution de la dotation globale de fonctionnement sur la période. Les charges de gestion courante sont quant à elles restées contenues grâce à la maîtrise des dépenses de personnel qui a été rendue possible par le non remplacement de tous les départs à la retraite, la diminution du recours aux emplois saisonniers et la mise en œuvre d’un nouveau protocole du temps de travail depuis fin 2015. La stabilité des recettes et des dépenses a ainsi permis le maintien de l’équilibre budgétaire. L’encours de dette peut aisément être supporté par la commune grâce à sa très bonne capacité de désendettement, qui est de deux ans.

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