Pour les 69 réfugiés ukrainiens hébergés dans des chambres individuelles au sein de l’ancien établissement sanitaire de Pen Bron, situé sur la commune de La Turballe, l’annonce a été perçue comme un véritable choc en plein mois de décembre.
“Si vous refusez notre proposition, on ferme votre porte, prévient le salarié de France Horizon. C’est pas une blague, on l’a déjà fait. On ferme à clef votre porte. Ceux qui croient qu’on n’a pas le droit de faire ça se trompent. Ceux qui croient qu’ils vont appeler la police, ou je sais pas quoi, ils se trompent. La police va venir et elle nous donnera raison.”
Et l’individu d’insister : “Choisissez une proposition, une seule. Si vous n’êtes pas d’accord, vous partez !”
Un groupe de citoyens a été constitué afin d’apporter son soutien à ces réfugiés et de solliciter du préfet de Loire-Atlantique le respect de la trêve hivernale.
Le Collectif Uni⋅es Contre l’Immigration Jetable UCIJ de la région nazairienne intervient :
Il s’alarme de la situation faite aux réfugiés ukrainien⋅nes hébergé⋅es jusqu’alors à Pen Bron (La Turballe) par France Horizon.
” Les personnes en provenance d’Ukraine bénéficient du statut relevant de la « protection temporaire ».
C’est un mécanisme d’urgence de l’Union Européenne activé dans des circonstances exceptionnelles pour être plus rapidement applicable que la classique demande d’asile mais qui accorde les mêmes droits, notamment celui du séjour.
Le Conseil de l’Union Européenne, le 25 juin 2024, a prorogé ce statut jusqu’en mars 2026.
Le Collectif UCIJ s’étonne donc des mises en demeure faites aux réfugié⋅es Ukrainien⋅nes de quitter leur logement à l’hôtel de Pen Bron à la Turballe sans examen de solution respectant leurs situations.
Dans tous les cas, il est inacceptable que des familles soient abandonnées à la rue, alors que nous sommes en période hivernale !
Il est inacceptable d’éloigner des enfants de leurs écoles où iels sont inscrit⋅es, des personnes de leurs lieux du travail, enfin de maltraiter ainsi institutionnellement des personnes meurtries par la guerre dans leur pays.
Ces décisions de sortie de logement sont incompréhensibles, comme le sont toutes celles envers les personnes déboutées d’asile.
Les demandeurs et les demandeuses d’asile ont des droits reconnus au niveau international, la France doit les appliquer.
Nous demandons le maintien dans leur logement des habitant⋅es ukrainien⋅nes de Pen Bron.”
Surprenant, la ville de La Turballe ne s’est pas encore exprimée sur le sujet.
Cet article a 4 commentaires
Question : quel est la localisation de leur futur hébergement ? Certains souhaiteront aller plus près de la ville ? D’autres la campagne ou ils pourront continuer leur potager ? Certains ne voudront pas se séparer d’autres avec lesquels ils ont des liens très forts ? Pourquoi pas une bonne évaluation sociale, affective… Plutôt que de monter sur ses grands chevaux tout de suite.
Et surtout : pourquoi cette date butoir tout d’un coup..
Le maire dit : trop cher pour l’état ! Est ce que la Divate ou autres seront moins cher pour l’état ? Les bonnes questions ne sont posées ni par les ni oar les autres.
Pourquoi ?
D’où vient cette façon de s’exprimer de la part de France Horizons ? Pourquoi cette agressivité ?
Quelle est la situation de ces réfugiés?
L’Ukraine se bat courageusement contre l’agresseur russe et à besoin de main d’oeuvre
Des français humanitaires vont même là bas pour aider
N’y a t-il pas un effet d’aubaine pour ces “réfugiés”?
Depuis quinze jours, lorsque que je tends l’oreille aux médias, j’ai le sentiment que chaque information est un gag, une blague. Enfin je dis ça parce que j’ai de l’humour. De l’humour noir. Cela me permet de garder mon sang froid et une tension artérielle raisonnable.
Quel manque de dignité! Je ne parle pas de nos hôtes de l’Ukraine qui n’ont rien à prouver en ce domaine ni en matière de courage. Je parle de nos semblables Français qui osent ” virer l’étranger” en période de trêve de Noël.
Quelle honte! Et pourquoi pas pousser la blague jusqu’à les foutre dans une étable aussi ? Ils se chaufferaient avec les vaches. Alléluia!
L’auteur de l’article évoque , à raison,” droits, statuts, période hivernale”; Moi je dis respect , intelligence, bon sens.
Il est absurde de pigner après le migrants ,” pères de tous les vices,” si on n’accorde pas un sens respectable et efficient à la charité politiquement et socialement dénommée ” intégration. Quelle violence! Quelle hypocrisie! venir piétiner tous les efforts qu’exigent l’insertion scolaire, professionnelle, culturelle, sociale. Venir démolir tout cela. Abject!
Même lorsqu’on est du pays intégrer une nouvelle communauté ou juste changer d’immeuble c’est parfois compliqué. Alors lorsqu’on n’est pas d’ici, que les voix et les odeurs de ceux que vous aimez vous manquent, que vous devez vous adapter et tout réapprendre, un geste de considération apaise. Et là on leur parle de la rue. Même si un message rassurant vient de m’annoncer qu’au bout du compte chacun sera entendu dans son désir de relogement, cela n’efface pas l’abomination de l’annonce qui leur a été faite en cette paix de Noël.
Les annonces de Noël 2024 ( j’en passe et des meilleures!) sont loin de l’annonce faite à Marie. Je m’en souviendrai.
on ne peut pas indéfiniment remplacer une situation d’urgence par une autre réponse d’urgence. ( Et d’ailleurs où est l’urgence ?)
L’Etat doit donner les moyens d’élaborer des projets en offrant le temps et l’accompagnement nécessaires.
Hors de question d’interrompre la scolarité des enfants en milieu d’année scolaire. Cette stabilité n’empêche pas la réflexion.
Mais il ne faut pas déstabiliser ces personnes fragiles malgré leur volonté courageuse, avant la fin de l’année scolaire.