Le conseil municipal examinait le 16 décembre le budget primitif de la ville. Pour la majorité c’est un budget dynamique et prudent qui permet un investissement de 22 millions d’euros supérieur à 2021 de 6 à 7 millions d’euros lors du précédent mandat. Le taux de fiscalité directe ne sera pas augmenté.
De nombreux travaux vont débuter en 2023, en particulier la réfection du remblai. 3,9 millions d’euros sur un total de 19 millions d’euros. 7,2 millions d’euros pour la voirie. Les énormes dépenses de vidéoprotection représentent 700 000 euros sur un total prévu de 5,2 millions d’euros. On notera entre autres le parking des Roches-Rouges 190 000€ sur un total de 5 millions d’euros. 1,5 million d’euros pour des équipements sportifs.
L’endettement de la ville reste minime car remboursable en 2,7 ans mais il pourrait évoluer rapidement. Parmi les recettes on notera le faible montant du produit des jeux 1,3M.
Le budget de subvention aux associations a baissé de 300 000 € ce qui n’est pas un bon signe. Enfin on est encore dans le flou artistique sur le budget de reprise de l’aérodrome sauf pour les charges de personnel d’environ 225 000€.
Reste qu’il ne s’agit que d’un budget primitif qui sera amené à évoluer avant le compte administratif.
Le groupe Avenir (Laëtitia English, Dany Lamy, Caroline Leroux, Jacques Renaud) a voté contre le budget primitif 2023 présenté par la majorité municipale, vendredi 16 décembre 2022. Les élus d'opposition motivent ce vote, qualifiant ce budget de "contraint" et "serré".
Par rapport au budget 2022, on note une augmentation de 500 000€ de recettes et de 800 000€ de dépenses, ce qui représente une perte de 300 000€. Cette somme correspond par ailleurs à l'augmentation des charges de personnel. Le groupe affirme que la commune "va devoir stabiliser les dépenses à caractère général". Le budget 2023 prévoit de ramener les dépenses à caractère général au niveau du budget primitif 2022 : "c'est la condition pour pouvoir tenir les investissements". Mais les élus notent que "lors du budget prévisionnel 2022, le conseil municipal avait voté 8,7 millions de dépenses et qu'elles se sont en fait élevées à 9,8 millions. Dans le budget primitif 2023, le conseil vote à nouveau 8,7 millions de dépenses." L'augmentation du coût de l'énergie va impacter le budget de notre ville et est à prendre en compte.
Les subventions aux associations bauloises sont réduites (1,8 million € en 2022 à 1,5 million € 2023). Les élus soulignent "l'importance de soutenir le fonctionnement des associations, pour conserver une dynamique locale".
Concernant la politique des ressources humaines, le groupe municipal défend "la réduction des charges de personnel sans dégradation du service rendu et en préservant le personnel municipal". Cela se traduit de manière budgétaire mais également par une poursuite du dialogue. Les agents ont exprimé leurs inquiétudes lors d'un mouvement social inédit dans notre ville (45 agents auraient quitté la commune depuis 2020 ; les agents dénoncent le non-paiement des astreintes, des heures supplémentaires réalisées etc.). Dans un contexte tendu, le groupe souligne la diminution des œuvres sociales (170 000€ en 2022 à 90 000€ en 2023) : "symboliquement le message envoyé aux agents pose question" pour les élus d'opposition.
À propos de l'épargne de notre commune, la CAF (La capacité d'autofinancement nette) est réduite de moitié. L'encours de dette de La Baule-Escoublac s'aggrave. De plus, les budgets annexes sont tous en déficit. Il conviendra à la commune d'entamer une réflexion sur ces budgets.
Le budget primitif 2023 semble "difficilement réalisable", selon les élus du groupe Avenir. L’augmentation du coût de la vie (inflation) et les projets prévus (promenade de mer, Clemenceau…) nécessiteront de nouveaux emprunts. La dette de La Baule-Escoublac se verra alors affectée et nécessitera de nouvelles réductions budgétaires ou l’arrêt d’investissements. Le groupe Avenir tient à ce que notre ville ait une gestion budgétaire saine et réaliste, tout en maintenant l’investissement, le dynamisme de notre ville, sans augmentation des impôts locaux.
Le groupe Avenir a tenu à souligner que le conseil municipal doit être une assemblée où chacun des élus a le droit de s'exprimer librement. Il est public et est à destination de l'ensemble des Baulois, à la différence des commissions qui sont confidentielles.