Cinquante-deux éleveurs ont décidé de se regrouper en association pour défendre leurs intérêts auprès de la Commission syndicale de la grande Brière Mottière. Les éleveurs sont en difficulté car leurs bêtes ne peuvent pas pâturer à cause du niveau d’eau qui est trop eau. De nombreuses prairies sont inondées et il est impossible de récolter du foin pour l’hiver prochain.
Les éleveurs veulent être associés aux décisions de gestion de l’eau sur les 5000 hectares des marais.
La présidente de l’association Pierre Marie Château demande une meilleure prise en considération de leur activité au même titre que la chasse et la pêche.
Les éleveurs mettent en avant la difficulté à avoir de la nourriture pour leurs animaux.
Les plantes invasives sont un véritable fléau. Les éleveurs font état d’énormes travaux à entreprendre pour éradiquer la jussie qui « étouffe tout » Le marais n’est pas entretenu et il y a urgence de nettoyer les canaux.
Que fait Bertrand Plouvier Président du syndicat de la grande Brière à part rejeter la responsabilité sur le département et sur les élus du territoire. « J’ai encore écrit ce matin au préfet pour les alerter sur les difficultés des éleveurs.»
Que fait la députée Sandrine Josso issue du monde agricole ?
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Bonjour
j’ai eu l’honneur à une époque d’être délégué de ma commune à la Grande Brière Mottière.
Tout le monde connaît ce que je vais dire, mais bon…La Brière est un marais peu profond qui comporte des parties émergées, et d’autres immergées. Tout dépend du niveau d’eau, qui dépend du débit du Brivet, et du Mès et de leur bassins versant. Ce niveau est régulé par des écluses, dont l’une, celle de Méan, je crois, permet de “vider” la Brière dans la Loire, et empêche l’eau salée de remonter, ce qui nuirait à la faune et la flore d’eau douce.
Cette écluse est actionnée par la main humaine, et la hauteur ” acceptable” pour la Brière est de 1,70 m à cette écluse. Acceptable pour qui?
En effet, ce marais est un territoire que se partagent trois occupants aux intérêts contradictoires : les chasseurs, les pêcheurs, et les éleveurs.
Plus l’eau monte, plus les poissons trouvent de la place pour vivre, et plus les pêcheurs sont satisfaits. Mais plus les éleveurs sont mécontents, puisque les prairies sont inondées.
Plus l’eau baisse, plus les éleveurs sont contents, car la surface des prairies augmente, mais plus les pêcheurs sont mécontents, car les poissons voient leur espace se réduire…
Entre les deux, les chasseurs ont le cul entre deux chaises, si j’ose dire, car il faut un niveau d’eau suffisant pour que les canards et autres anatidés aient de quoi barboter pour trouver leur subsistance: trop d’eau, c’est trop profond pour eux, et pas assez d’eau, les volatiles migrent ailleurs, dans des coins comme le lac de Grand’Lieu ou la Sologne, par exemple.
la “loi “qui régit tout ça est donc le niveau d’eau à l’écluse de Méan, comme j’ai dit.
Ce niveau d’eau est donc l’objet de discussions animées au sein du syndicat de la Grande Brière Mottière.
Il y a un non-dit qui sous-tend ces discussions: qui se dit occupant légitime de ce territoire ? Chasseurs et pêcheurs arrivent à se mettre à peu près d’accord, car leurs intérêts ne sont pas totalement opposés, et certains sont les deux à la fois, chasseurs pêcheurs.
Mais il m’a semblé à l’époque que les éleveurs étaient moins bien perçus, car leur intérêt va à l’encontre des deux autres, et puis, “La Brière n’est pas une prairie agricole: c’est un marais.”
Voilà ce que j’ai appris, d’expérience , sur ce point particulier…Pour ma part, en tant que turballais, dans ces réunions, j’écoutais et surtout je fermais ma gu…le. Je ne sais si le préfet, la députée, ou toute autre instance peut régler d’un arrêté ou d’une intervention à l’Assemblée Nationale ce problème” briéro briéronnais “de robinet qui remplit et de bonde qui vide..
Bonne journée à tous