La répartition des subventions est devenue un enjeu politique sur fond des futures élections sénatoriales. Le gouvernement cherche à favoriser les grands électeurs proche de lui afin d’influencer pour les prochaines élections sénatoriales en 2023.
La députée Sandrine Josso que l’on pourrait retrouver sur la ligne de départ est devenue subitement silencieuse. Elle a été nommée par la première ministre Elisabeth Borne en octobre 2022 pour réunir les maires du littoral afin de trouver un consensus. Cette réunion n’a jamais eu lieu. La députée Josso dont certains la voient représenter la majorité aux prochaines élections sénatoriales ne remplit pas sa mission.
On peut aussi s’interroger sur la présence de la ville de Guérande dans les revendications, alors que cette dernière n’est pas considérée comme commune du littoral. Mais son maire proche d’Edouard Philippe ne cache pas son intention en privé d’être candidat aux élections sénatoriales.
De son côté le maire LR de La Baule s’agite pour défendre les intérêts financiers des élus du littoral, la sénatrice sortante LR Laurence Garnier qui n’a jamais été élue, a remplacé Christophe Priou démissionnaire de son mandat de sénateur. Sa réélection est loin d’être acquise.
A l’origine de la discorde entre Saint-Nazaire et les communes du littoral, le versement des 8,93 millions d’euros par an aux communes devait se calculer en fonction de la population. Depuis le 16 décembre dernier, un amendement a été voté en catimini à l’Assemblée nationale afin de prendre en compte les résidences secondaires dans le calcul de la taxe reversée à 13 communes et non plus 9 dans le projet initial.
Cette décision rend le maire de Saint-Nazaire David Samzun furieux car sa ville perd 242 000 euros par an dans le nouveau calcul. « Un arrangement entre copains qui ont un intérêt politique commun » a déclaré ce dernier au journal Le Figaro.
Effectivement, comment peut-on favoriser des communes qui ne respectent pas la loi SRU sur le logement social et sont mises à l’amende ?
Le maire de Saint-Nazaire demande le retrait de cet amendement et annonce qu’il pourrait aller devant le conseil d’Etat.
Les critères concernant la répartition de cette taxe sont d’abord politiques. Ils n’ont actuellement aucune justification économique sérieuse.