Avec un dossier documenté sur le changement de cap pour le futur énergétique de la France, une demande d’audience a été déposée le samedi 19 octobre, à la sous-préfecture de St Nazaire.

Il en a été de même dans une bonne vingtaine de préfectures, en particulier à St Brieuc et Vannes pour la Bretagne, et aussi dans les régions des Hauts de France, du Grand Est, de la Bourgogne-Franche-Comté… Un début de mobilisation de centaines de citoyens pour le débat public sur la Programmation pluriannuelle de l’Energie PPE3.

Photo DLM

DLM qui est depuis longtemps contre les centrales éoliennes et solaires explique que d’autres solutions sont possibles. Depuis plusieurs décennies, les centrales éoliennes et solaires détruisent la santé, le cadre de vie des Français, les paysages, leur patrimoine, la biodiversité. Elles engendrent des déséquilibres territoriaux majeurs en France : leurs impacts sont les plus négatifs de toutes les solutions énergétiques.

Aujourd’hui elles ont révélé :

– ” leur inutilité en France qui dispose d’une électricité abondante et décarbonée à 98%.

– leur coût exorbitant pour les Français avec l’augmentation massive des Charges de Service public de l’électricité CSPE et du Tarif d’utilisation des Réseaux de production d’électricité TURPE,

– leurs impacts sur le réseau de transport RTE et les investissements nécessaires de flexibilité en raison de leur variabilité bon commandable,

– et enfin leur impact négatif sur les marchés en raison de la surproduction massive en France comme en

Europe et l’accélération récente de la capacité installée passée de 13GW en 2000 à 110 GW en 2010, 353 GW en 2021 et 478 GW fin 2023.

En conséquence de ce diagnostic, nous proposons un changement de cap dans le développement des énergies renouvelables

Une production électrique française surabondante

Annuellement, l’export net (hors transfert d’électricité entre pays voisins à travers la France) correspond à 20% de la production annuelle française, parce que la capacité de production est surabondante… Cela signifie que cette surcapacité de production suffit à répondre ponctuellement aux pics de consommation de l’hiver. Il n’y a donc pas besoin de construire de nouvelles capacités de production inutiles, dans l’hypothèse où la consommation reste égale ou inférieure à celle d’aujourd’hui. 

Aujourd’hui, la production EnRi prioritaire oblige à effacer de la production nucléaire, car la production électrique thermique et autres ne sont déclenchées que pour les pointes notamment du matin et du soir. Or, on ne peut pas beaucoup baisser le nucléaire si on veut pouvoir augmenter rapidement pour le pic de consommation du soir (18-21h).

Quand le vent et le soleil donne beaucoup, on exporte le surplus du plancher nucléaire-hydraulique constitué en grande partie par éolien + solaire. 

Mais comme la météo est assez uniforme autour de la France, et que l’excès de panneaux solaires exacerbe la production électrique entre 12h et 16h l’été (la courbe en cloche journalière), alors les prix spot s’écroulent, et cela ne vaut pas le coup d’exporter à des prix de vente inférieurs au coût de production : faute de pouvoir piloter facilement les 9500 éoliennes terrestres, et les centaines de milliers de PV en toiture, RTE n’a d’autre choix que d’ordonner l’arrêt des centrales éoliennes en mer (x*500MW) et les immenses champs solaires antiécologiques ! 

Il faut donc tenir compte de tous ces facteurs ( éoliens, solaires et prix) pour comprendre le mix instantané…

Une consommation électrique qui a décru. De combien augmentera-t-elle demain ?

Pour le mix futur : la question est l’évolution de la consommation électrique ! Elle va augmenter, mais sans doute pas autant que le dit RTE : en effet, une forte augmentation (~x1,5 selon RTE) signifierait l’échec des mesures de sobriété, d’autoconsommation photovoltaïque,  d’isolation thermique des logements avec du chauffage électrique, etc…

Changer de cap pour le futur énergétique de la France

D’où l’idée de réorienter le mix énergétique en  « abandonnant » le développement de l’éolien et en n’encourageant pas le solaire individuel connecté au réseau… Les 3 axes seraient dans l’ordre :

  1. Le développement de la chaleur renouvelable (Géothermie de surface -collective- avec PAC,  i.e. pompes à chaleur, individuelles (lotissements) ou collectives (immeubles), réseaux de chaleur urbaine)
  2. Encourager le PV d’autoconsommation collective sur grandes toitures (communes et collectivités locales, zones artisanales, exploitations agricoles )
  3. des installations industrielles de biogaz encadrées pour éviter les conflits d’usage agricole.

Cela deviendrait une question de volonté politique, de non-dépendance de l’étranger, et d’emplois dans les territoires…”

Déjà publié sur cotedamour-infos

Cette publication a un commentaire

  1. Rémond

    Il serait intéressant de connaître l’expertise réelle des adhérents de DLM en matière d’énergies renouvelables. Ne sont-ils que les “7 rebelles” figurant sur la photo? S’agit-il d’une association locale, régionale ou nationale? Pour autant, il ne s’agit pas de tirer à boulets rouges sur leurs propos.
    Quel est leur avis sur les véhicules électriques obligatoires en 2035… les poids lours ensuite…et comment les alimenter
    si l’on tient compte de leur opposition à l’éolien et au solaire individuel ? Leurs propositions seront-elles suffisantes.

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