On en sait un peu plus sur les conclusions de l’étude de rentabilité demandée par le Département de Loire-Atlantique sur les deux criées de La Turballe et du Croisic.

Le département a décidé de ne pas prendre de décision et d’attendre deux ans pour réfléchir.

Les deux communes de La Turballe et du Croisic défendent leur criée menacée de regroupement ou de fermeture. Les deux criées vendent des produits différents. Mais dans les deux cas, les criées ont subi une baisse d’activité. Moins de bateaux, donc moins de vente.

Un point sera fait dans un an. En fonction des résultats, “on envisagera à nouveau la fermeture d’une des criées et ce sera celle du Croisic”, précise Lydia Meignen, Présidente de la SAEML, société anonyme d’économie mixte locale, qui gère les ports du Croisic et de La Turballe.

La spécialisation des criées va être accentuée : pour Le Croisic, ce seront les produits nobles, crustacés, et pour La Turballe tous les poissons, et des volumes.

Michel Ménard, le Président du Conseil Départemental. « Nous proposons des adaptations en termes de fonctionnement de ces deux criées. Par exemple en ayant les mêmes horaires de vente sur les deux criées, en ayant du matériel modernisé, en investissant fortement pour maintenir une filière pêche dynamique en Loire-Atlantique. »

“Si certains pêcheurs basés à La Turballe vont débarquer à Lorient, ça ne pourra pas fonctionner”, prévient Michel Ménard.

Il y a malgré tout un regain d’optimisme, car les chiffres 2024 en tonnage et en valeur sont en augmentation. Un nouveau directeur des criées est arrivé, après une période bancale depuis le départ de Monsieur Palladin. L’espoir de maintien des criées demeure.

Cet article a 2 commentaires

  1. Erwan Le Croisic

    Ce qui me gène dans cette histoire c’est que au bout d’un an ou deux le choix de garder La Turballe a été fait. ça pue la décision politique.

  2. Chrsitian Robin

    Erwan, je comprends votre pessimisme. Cependant, j’entends deux sons de cloches. D’abord, celui du département, auquel vous faites allusion, à juste titre. J’entends aussi le communiqué de Cap Atlantique, qui publie un éloge des deux criées, et la volonté de maintenir ces deux sites. Ce n’est pas la première fois que la criée du Croisic est menacée, ça remonte de mémoire (défaillante) aux années 2010 , époque où la criée du Croisic, gérée de manière hasardeuse par la CCI qui ne l’avait pas mise aux normes, alors que celle de La Turballe, désormais gérée au Département, semblait prête à accueillir les viviers du Croisic…
    Depuis, pour autant que je sache, les choses se sont inversées…le Département a laissé La Turballe péricliter…en gros, 9 millions d’€ seraient nécessaires pour la remettre au goût du jour…des bateaux sont sortis de la flotte, les volumes ne sont pas au plus haut, pas plus que les prix de vente, ce qui n’est pas le cas du Croisic, qui s’est refait une santé.
    De mon petit strapontin , j’observe que la criée de La Turballe me semble sacrifiée à l’éolien, pour lequel l’agrandissement du port ( 53 millions d’€) a finalement été réalisé…
    A moins que le panégyrique de Cap Atlantique ne soit qu’une gesticulation locale, je pense qu’il y a une volonté de préserver l’identité des deux communes, dont la pêche est un élément constitutif majeur…
    En tant que turballais, je suis tout à fait “fan” de notre criée, je la sais menacée, mais je ne souhaite pas la disparition du Croisic. A mon avis, si elle “saute”, celle de la Turballe suivra: la desindustrialisation de la Lorraine et du Nord a montré qu’aucun site ne s’est refait une santé par la mort d’un site concurrent sacrifié…
    Il y a en effet l’échelon local, cap Atlantique, l’échelon départemental, mais aussi l’échelon régional, et sa principale criée vendéenne….
    Bref, quand j’ai dit cela, je n’ai fait que brasser du vent…..mais bon…

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