À La Baule les déclarations et mesures vont dans le sens du vent. Après avoir contrôlé les promeneurs sur la plage, c’est maintenant le grand laisser aller alors que le virus reprend de l’activité.
Pour le maire de la Baule, il faut « laisser la possibilité aux gens de pouvoir vivre normalement lorsque la propagation du virus est faible » déclarait Franck Louvrier sur BFM alors que l’on voyait les trains chargés de Franciliens arriver en gare de La Baule.
Le maire s’est réjoui de voir la population multipliée par trois ou quatre ces derniers jours, quand la propagation du virus est en augmentation en presqu’île guérandaise.
L’hôpital de Saint-Nazaire était il y a 8 jours proche de la saturation. Le centre hospitalier a décidé le 17 mars de doubler sa capacité de réanimation.
Le taux d’incidence en Presqu’île guérandaise est beaucoup plus important que dans le reste de la Loire-Atlantique avec notamment la propagation du variant sur-africain.
Lors du dernier Conseil municipal, le maire s’est félicité du travail réalisé par le centre de vaccination de La Baule, mais a reconnu qu’il ne pouvait vacciner plus de 100 personnes par jour sur 5 jours et demi. La municipalité évoque un manque de vaccins pour pouvoir faire plus.
Le maire a remercié les membres du comité de veille et d’information sanitaire pour leur bon travail et en a profité pour égratigner l’opposition : « La création de cette instance avait été moquée par certains membres de la minorité arguant qu’elle ne servait à rien. La vie publique est parfois sans pitié, il y a ceux qui ne font que commenter et pas faire. »
Créer un centre de vaccination pour faire 100 vaccins par jour, est-ce un savoir-faire ? La ville rejette le manque de vaccin sur la responsabilité de l'Etat. Certains diront qu’avant de créer un centre de vaccination, on s’assure d’avoir des vaccins. Ça s’appelle la planification, à La Baule comme au sommet de l’Etat, il y a une forme d’amateurisme dans la gestion de la crise.