Et de trois ! Nous l’avions annoncé fin mai, c’est désormais officiel, le Rassemblement National (RN) présentera bien une liste pour les municipales de mars 2026 à La Baule.

Gauthier Bouchet, tête de liste à Donges et responsable de la fédération de Loire-Atlantique, a présenté lundi à la presse le nouveau candidat pour la cité balnéaire de la Presqu’île. Un exercice déjà effectué à Saint-Nazaire il y a trois semaines avec la présentation de la liste menée sur la cité portuaire par Julio Pichon.

Gautier Bouchet indique qu’il s’agit de la troisième liste présentée à ce jour. « Il y en aura une aussi sur Herbignac, mais pas à Guérande ni à Trignac, mais je n’exclue pas qu’il puisse y en avoir d’ici mars prochain».

« Je pense qu’il y a une certaine surprise de la part des autres forces politiques, de constater que le RN puisse se mobiliser dans un département comme la Loire-Atlantique ». « Nous ne nous présentons pas pour faire de la figuration, mais pour demain, gérer les collectivités, et partout où c’est possible, si on ne gagne pas, entrer ou ré-entrer en tant qu’élus d’opposition dans les conseils municipaux ».

C’est donc Marc Lelièvre, originaire de Charente et Baulois depuis peu, qui prendra la tête de la liste RN après avoir rejoint le parti de Marine Le Pen au printemps 2024 et avoir été désigné responsable pour le canton de La Baule-Escoublac et membre du bureau départemental de Loire- Atlantique.

Ses premiers co-listiers (il en faut 33 pour La Baule) sont Stéphanie Criaud, Directrice de campagne, mandataire immobilier, âgée de 54 ans et Bauloise de naissance ainsi que Rémy Queney, Diplomate âgé de 56 ans.

Stéphanie Criaud, Marc Lelièvre, Rémy Queney,

« J’ai pris la décision de m’entourer de ceux qui présentent les meilleures garanties et les meilleures qualités pour former avec moi une équipe gagnante pour La Baule-Escoublac » précise le candidat.

La liste associera outre des membres du RN, des alliés de l’UDR (Union Des Droites, parti d’Eric Ciotti) ainsi que « tous ceux qui veulent mettre un terme aux dérives locales du macronisme ».

Elle comprendra « tous ceux qui ont le souci de dépasser les clivages, au-delà des concepts de droite ou de gauche, et proposera aux Baulois une réelle alternative ».

Agé de 66 ans et aujourd’hui retraité, il a effectué sa carrière au Ministère de la Justice en tant que conseiller pénitentiaire essentiellement à Nantes.

En outre, Marc Lelièvre a occupé des responsabilités syndicales nationales pendant 22 ans au sein de l’UFAP-UNSa Justice (Union Fédérale Autonome Pénitentiaire).

Déjà candidat à Nantes en 1989 sur la liste d’union de la droite de Daniel Augereau, sous l’étiquette CNIP (Centre National des Indépendants et Paysans), un parti qui a accueilli notamment René Coty ou Valéry Giscard d’Estaing, la politique n’est pas un domaine inconnu pour lui.

Marc Lelièvre précise avoir décidé de se lancer dans la bataille il y a quelques mois, et « de constituer une liste qui va nous permettre de faire des propositions qui sont parfois novatrices, à l’intention des Baulois, qui sortent de ce que l’on peut parfois attendre d’une liste du Rassemblement National ». Le candidat tient à une liste d’ouverture qui puisse attirer « toutes les personnes qui de près ou de loin sont proches des sentiments que nous défendons, mais également ce que l’on appelle les déçus du macronisme ».

Des personnes issues de LR, d’autres proches de Renaissance ou Horizon seraient pressenties sur la liste, « mais je ne vais pas tout dévoiler aujourd’hui » indique Marc Lelièvre.

Parmi les premières décisions si la liste arrive à conquérir la Mairie de La Baule-Escoublac, la demande « d’un audit sur les finances dès l’entame de notre mandat ».

Un autre problème soulevé concerne la plage, gérée par Véolia « nous avons la plus belle plage d’Europe et nous n’en avons plus la tutelle, c’est bien dommage », ce qui entraine selon le candidat, l’installation de restaurants bas de gamme qui ne sont pas très attractifs pour la clientèle touristique. « Il serait logique que la plage revienne à moyen terme, propriété des Baulois. »

Marc Lelièvre soulève aussi le manque d’attractivité de la ville, notamment dans le secteur du luxe, et le délabrement de la galerie du casino, ainsi que les loyers prohibitifs risquant de provoquer à moyen terme la fermeture de commerces tant dans la galerie que sur les avenues De Gaulle et Lajarrige.

Dans le domaine culturel, sans révéler l’intégralité du programme, le candidat s’étonne des tarifs proposés par Atlantia, avec des places pour Julien Clerc l’année prochaine à 80€ minimum.

« Je ne suis pas là pour mener une liste bling-bling, qui s’adresserait à un population exclusivement composée de CSP++, je suis issu de la classe moyenne et j’ai l’intention de permettre de faciliter l’installation des classes moyennes sur La Baule ».

Du côté de la sécurité, le manque d’éclairage des ruelles et le manque d’entretien de la voirie sont pour les candidats de la liste RN, des points noirs à résoudre rapidement « il y a des nids de poules partout ».

Le Maire actuel, souhaiterait pour un futur mandat, rénover les chaussées de La Baule, « mais nous avons déjà perdu 5 ans monsieur Louvrier ».

« Ce qui manque ici c’est la communication de Cap Atlantique sur les voiries. Ils décident de travaux sans concertation avec les communes » indique Stéphanie Criaud.

« Nous avons des rues entièrement refaites par la commune et aujourd’hui Cap Atlantique refait des travaux ».

Enfin l’explosion de la population en été provoque selon Marc Lelièvre « une hausse de la délinquance et du narcotrafic. En 2024 il y a eu 1074 faits de délinquance d’après le Ministère de l’Intérieur ». Un chiffre dans la moyenne des villes de même catégorie mais déjà trop élevé pour le Rassemblement National.

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Interview du candidat Marc Lelièvre

cotedamour-infos : Comptez-vous poursuivre l’aménagement de la promenade de la mer ou remettez-vous en cause le projet ?

Marc Lelièvre : Il faut que le projet se poursuive. D’une part parce qu’il est bien entamé, et d’autre part parce que la partie de Pornichet est terminée. C’est un projet en trois tranches, La Baule va être réellement impactée prochainement. Cela présente des désagréments pour les habitants, mais il était impératif compte tenu des problèmes d’usure et de vétusté, de procéder à des travaux qui devenaient urgents.

Nos interrogations se portent sur la question financière de l’ensemble de ce projet, estimé entre 40 et 50 millions d’euros, désormais doublé et nous apprenons que la ville s’est engagée sur un emprunt de 100 millions pour une période de 40 ans.

Cela risque d’entrainer une sur-fiscalisation sur le plan de la taxe foncière, mais aussi de la taxe d’habitation.

Même si le DOB (le débat d’orientation budgétaire), auquel j’ai assisté dans le public, paraissait relativement clair, il n’en demeure pas moins que des questions se posent. Des questions qui inquiètent beaucoup les habitants.

cotedamour-infos : En matière de transports urbains, prévoyez-vous des synergies entre Cap Atlantique et La Carène ?

Marc Lelièvre : Je pense qu’il faut effectivement s’orienter vers un développement du transport, sur tout ce qui est du ressort de la commune.

La Baule est une ville étendue, nous avons des lignes de bus qui sont relativement bien conçues, notamment sur le secteur de la place des Palmiers, avec une desserte de la gare, mais après en avoir discuté avec des chauffeurs de bus, ceux-ci déplorent que leurs équipements ne soient pas suffisamment bien adaptés pour permettre l’accessibilité des personnes handicapées.

Ces questions qui ne semblaient pas pertinentes, le deviennent au fur et à mesure que nous Interrogeons les Baulois.

cotedamour-infos : Comment envisagez-vous la préservation du patrimoine arboré de la ville, qui protège ses pins notamment ?

Marc Lelièvre: La protection de l’environnement doit aussi être conçue par les Baulois comme une liberté de pouvoir entreprendre, ce qui est du domaine de la propriété individuelle pour ce qui est par exemple, d’avoir le droit de tailler une branche qui peut présenter un certain danger.

Il s’avère qu’à l’heure actuelle la municipalité est particulièrement réfractaire à tout ce qui touche aux espaces verts et notamment aux pins en avançant des problèmes de préservation.

Bon la préservation oui, mais pas au détriment de la propriété individuelle. Sans faire non plus n’importe quoi, nous savons que le patrimoine doit être préservé, mais en restituant malgré tout cette part de liberté.

Cette publication a un commentaire

  1. Militant LR

    Je vais voter pour ce monsieur car j’en ai assez du maire qui se comporte comme une montgolfière en allant du côté du vent.

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