Le conseil municipal se réunissait ce vendredi. Le maire annonça une délibération pour voter une subvention à Mayotte de 10 000 euros au profit de la Protection Civile sur place. Le gros dossier du conseil était le vote du budget primitif.
Avant de passer la parole à l’adjoint au finance, le maire s’est félicité de la bonne santé des finances de la ville. « Grâce à la rigueur de notre gestion nous avons réussi à formaliser notre budget primitif 2025. Rarement notre ville n’aura été aussi bien gérée. » Le maire a fait référence aux bonnes notes décernées par la plate forme Contribuables et Associés on rappellera seulement que ces notations correspondent à l’année 2022.
L’adjoint au finance a survolé les grandes lignes du budget sans véritablement rentrer dans les détails.
Le budget 2025 n’augmentera pas les taux de fiscalité directe. Il stabilisera les dépenses à caractère général, tout en maintenant une offre de service de qualité. Il permettra de dynamiser le secteur économique et touristique de la ville. Il maintient un niveau d ‘épargne nette élevée afin de préserver les capacités d’investissement de la ville.
Le Budget de la Ville
Le budget principal qui s’équilibre à 72 479 340 €
Dont Legs Boesch à compter du ler janvier 2025
Les 4 budgets annexes qui s’équilibrent à 3 428 740 € :
Budget Centre de stages HT : 230 010 €
Budget Halles et marché HT: 619 710 €
Budget Parking fermés HT : 1 133 010 €
Budget Aérodrome HT: 1 446 010 €
Le budget consolidé s’équilibre à 75 908 080 €
Laetitia English de l’opposition fit observer :
” Dans votre présentation du débat d’orientation budgétaire, vous évoquez au niveau national une croissance de 1,2 % du PIB en 2025, mais depuis, déjà la Banque de France a ramené ce chiffre à 0,9 % soit, en valeur absolue, 8 milliards d’euros, en moins. Plus spécifiquement les concours financiers d’État aux collectivités vont diminuer de 2,55 %. Et dans un tel contexte, la ville va devoir faire preuve de prudence budgétaire et maîtriser parfaitement ses dépenses à ce titre et à la lecture du budget qui nous est soumis ce soir. Je constate qu’il y a certains postes qui ont augmenté significativement, s’agissant notamment des dépenses réels de fonctionnement, elles s’élevaient en 2024 à 33 M€ elles sont désormais à 35 millions, c’est ce qui représente une augmentation de 2 0 M€ soit 7,2 % d’augmentation si l’on tient compte d’une inflation de 2 %, on est quand même sur une majoration de 5 %, je vois également ce budget du point de vue des dépenses à caractère général, qui passe à 10,3 M€, Ce qui représente une augmentation de 760 000 € par rapport à 2024. Pourtant j’observe une certaine stabilité des dépenses de fluide, de restauration qui sont des dépenses importantes et je n’ai pas trouvé dans les documents transmis la justification à cette augmentation si importante des dépenses de caractère général et puis il y a également les charges de personnel. Elles s’élève pour 2025 à 17,2 M€ contre 16,5 M€ en 2024 soit plus 700 000 €, c’est-à-dire 4 % de variation par rapport à 2024 et 2 % en plus de l’inflation, je pense que tous les ans nous tenons le même discours, mais il me semble vraiment plus qu’urgent de stabiliser les charges de personnel sans pour autant dégrader, les services rendus, cela doit se traduire budgétairement mais aussi par une poursuite du dialogue social qui a été mis à mal ces derniers temps.
Nous aurons engagé pour le boulevard de mer presque 23 millions d’euros, mais il restera encore à financer jusqu’en 2032 environ 87 millions d’euros si on reste sur un coût global de 110 millions qui représente 12,5 millions par an jusqu’en 2032. Si on s’en tient à ce montant de PPI annuel, on est sur plus de 60 % du PP affecter tous les deux tous les ans aux travaux du bord de mer “
Madame Boyer souhaita augmenter la dotation du CCAS parce que « je pense qu’à un moment donné, on n’arrivera plus à faire face aux besoins de toute une population plus ou moins en détresse dans notre commune, même si nous avons une vitrine luxueuse qui cache un peu toute la misère. » Elle regretta que le budget de la voirie soit divisé par 2 « alors que nous avons une voirie en très mauvais état. »
En fin de conseil, Jacques Renaud a émis un vœu pieux au sujet de la campagne électorale à venir :
Il souhaita que la campagne électorale ne s’immisce pas dans le conseil municipal. “Je me souviens avec désolation et amertume de ce qui s’est passé en 2020, de la violence des campagnes électorales et de certains spectacles affligeants donnés aux Baulois. Il faut se montrer à la hauteur. Les injures, les menaces, sur les réseaux sociaux sous couvert d’anonymat… Il faut remiser au placard les rôles des porte-flingues . Ce serait bien que, comme élus, on se montre digne de confiance. Engageons-nous à la règle des comportements courtois. »
Nous pouvons témoigner de la rare violence des campagnes municipales à La Baule. Nous avons alerté à plusieurs reprises pour dire que La Baule va au-delà de ce qui peut se passer ailleurs. On se souvient avec tristesse du panneau d’affichage sur la plage. On se souvient aussi des attaques odieuses envers la candidate Josso par les fameux « porte-flingues » cités par Jacques Renaud dans sa déclaration.