Le conseil municipal de La Baule a passé un long moment ce vendredi dernier sur le DOB Débat d’Orientation Budgétaire qui n’est pas soumis au vote. Le vote intervenant sur le budget primitif. En préambule, le maire de La Baule s’est dit satisfait de la gestion de la commune.

« Je voudrais en préambule insister sur le fait que jamais notre ville n’a été aussi bien gérée financièrement. » Notre endettement diminue. Tandis que notre capacité d’investissement augmente, les chiffres et les courbes que vous allez voir dans quelques instants sont formels : ce n’est pas le fruit du hasard, c’est le résultat d’une gestion des deniers communaux au plus près assortie au remboursement anticipé d’emprunt. Lors de notre arrivée à l’hôtel de ville en 2020, nous avions prévu de réaliser sur la durée des investissements à hauteur de 100 millions d’euros. Grâce à cette gestion qui nous permet d’avoir une part d’autofinancement croissante, notre capacité d’investissement sur cette période de six ans va être en réalité de 130 millions d’euros, et cela sans augmentation d’impôts, et en ayant réussi en parallèle une parfaite maîtrise de la masse salariale qui passe de 51 à 48 % de nos dépenses de fonctionnement pour un service de même qualité. Contrairement à ce que j’entends parfois, par des personnes mal informées, la réhabilitation de notre promenade de mer, et ces mauvaises surprises ne bloquent aucunement les investissements utiles à la commune. »

L’adjoint aux finances présenta donc le DOB.

Recettes de fonctionnement = 47 527 800 € en 2025

Chapitre 70 – Produits des services = 3 163 400 € en 2025 (valorisation des tarifs à minima  de 2%)

Chapitre 73 – Impôts et taxes = 265 000 € (attribution de compensation et FNGIR)

Chapitre 731 – Fiscalité locale= 40 510 000 € dont :

Impôts = 33 330 000 € – dynamique des bases + 1% (à préciser dès notification)

Casino = 1500 000 €

Taxe de séjour = 1 300 000 €

Taxe additionnelle sur les droits de mutation = 3000 000 €

Chapitre 74-Dotations, participations, subventions = 2 937 400 €

Dotation forfaitaire : 2 800 000 € en 2025, – 2,85 % par rapport à 2024

Chapitre 75 – Autres produits de gestion courante = 448 300 €

Chapitre 77 – Produits exceptionnels = 90 000 €

Chapitre 78 – Reprises sur provisions = 23 700 €

Chapitre 013 – Atténuation de charges = 90 000 €

La taxe d’habitation sur les résidences secondaires et la taxe foncière sur les propriétés bâties ne devraient pas excéder une revalorisation forfaitaire des bases de plus de 2%.

Les ambitions de la ville 

  • Développer la transition énergétique et les actions en faveur du développement durable
  • Poursuivre la politique de rénovation énergétique des bâtiments et la gestion
  • technique des bâtiments -GTB – (bâtiments connectés)
  • Intégrer la qualité environnementale dans tous les grands dossiers

Garantir et maintenir les équilibres financiers avec :

  • La stabilité des taux d’imposition
  • Une optimisation du fonctionnement des services municipaux sans dégradation du service rendu (avec notamment la création du portail citoyen pour la centralisation des demandes des usagers)

Consolider l’attractivité de la commune

  • Développer le Vivre à La Baule-Escoublac toute l’année avec l’aménagement de la Promenade de mer
  • Améliorer l’accueil des familles et développer l’offre petite enfance, notamment l’accueil des maisons d’assistantes maternelles.
  • Soutien aux commerçants et entreprises

Accompagner la dynamique associative et valoriser les sports

  • Accueillir des équipes sportives de haut niveau
  • Organiser un évènement régional à portée nationale
  • Poursuivre la politique de rénovation des équipements

Développer la politique culturelle et son offre

  • Renforcer la programmation de spectacles et évènements culturels

Renforcer la qualité de vie

  • Améliorer les déplacements et le stationnement
  • Démarrer les travaux de rénovation de la maison du sport et de la santé (site du Bois d’Amour)
  • Poursuivre le programme d’enfouissement des réseaux et de la rénovation des voiries et trottoirs

Renforcer la sécurité

  • Renforcement de la sécurité, des moyens de surveillance
  • Rapprochement géographique police municipale et police nationale sur Clémenceau

Marina Marchais fit observer 

« Les charges de personnel qui atteignent donc 17,2 millions d’euros et qui représentent 48 % des dépenses du budget de fonctionnement. » Alors qu’on était à 51 %, comme vous le disiez précisément l’année dernière. La projection pour cette année, c’est 11 postes en moins et dans les faits, ce sont 14 postes en moins sur les emplois en catégorie C, si je cumule les temporaires, les remplacements et les permanents . On passe donc de 78 à 72 % des effectifs dans cette catégorie C sur les emplois permanents avec une baisse finalement de 29 postes. Vous annoncez parmi vos ambitions une optimisation du fonctionnement des services municipaux sans dégradation du service rendu avec notamment la création du portail citoyen, mais le service rendu, c’est souvent le travail de nos agents de catégorie C et on l’a encore vu hier avec la tempête. C’est pourquoi je pense qu’il est important en matière d’équilibre de ne pas trop avoir recours aux externalisations d’une part parce que c’est souvent plus efficace en régie et qu’on constate qu’au niveau des externalisations de l’éclairage public, on a quand même des résultats moyennement satisfaisants. Je dirai même insatisfaisants. » 

Laetitia English asphyxia l’adjoint aux finances de questions parmi celles-ci :

« Le document soumis, prévoit un soutien aux commerçants et aux entreprises. » Bien sûr, je souscris à l’objectif, mais en pratique, que fait-on ? On sait qu’il y a un mécontentement des commerçants. Comment les aide-t-on ? La saison était difficile pour eux, et les incertitudes au niveau national n’aident pas à l’amélioration du climat ambiant, les trésoreries sont au plus bas et les loyers restent très élevés. »

 « Je souscris à l’objectif qui est de développer la politique culturelle et son offre, mais je me pose la même question. » Comment fait-on ? Où en est-on par exemple sur le projet de couverture des Dryades ?

« Dans la même logique, au paragraphe sur la sécurité, on nous dit que l’on va renforcer la sécurité et les moyens de surveillance, c’est-à-dire ce dont vous avez parlé dans votre propos introductif de la vidéoprotection. » Mais très concrètement, comment va-t-elle se développer ? Et s’agissant des moyens humains, nous avons 30 policiers municipaux, annoncés, mais combien sont réellement sur le terrain ? Je sais que la médecine de prévention a été saisie du dossier de plusieurs agents dans la situation humaine et difficile. C’est un service avec un nombre d’arrêts maladie important ».

« Je m’interroge sur les charges de personnel. Comme vous l’avez indiqué, on passe de 51 % l’année dernière à 48 % cette année, mais c’est malgré tout plus de 3 millions d’euros depuis 2020. »

« S’agissant des cessions à hauteur de 6 000 000 €, pourquoi on vend ? Et quelle est la stratégie patrimoniale de la ville ? Ou juste pour équilibrer les recettes d’investissement ? »

« En 2024. On a un résultat d’exercice qui est de – 6,2 millions d’euros, nous étions à plus + 11,2 millions d’euros en 2023, puis -4 002 000 en 2025 Pourriez-vous nous expliquer pourquoi nous avons une dégradation de la situation financière alors que les investissements lourds pour le remblai vont seulement débuter ? Comment expliquez-vous ce résultat négatif ? Est-il nécessaire de fonctionner autant sur notre fond de roulement pendant ces trois années pour équilibrer le tout ? Alors je note que l’objectif pour 2027 est de disposer d’une épargne de gestion nette de 9 000 005 et d’une capacité d’endettement de 2,2 ans, mais pour cela, ne serait-il pas plus important que le résultat d’exercice soit positif et, en clair, 2028 sera-t-elle l’année du retour de la dette ?

L’adjoint aux finances tenta une réponse : « Ce sont des réponses à chaque question qui nécessiteraient d’y passer trois heures pour pouvoir vous donner les explications. » Finalement, on ne nous demande pas de rentrer dans le détail de notre gestion parce que là, on a la chambre régionale des comptes qui est là pour ça. Aujourd’hui, on a exposé et vous étiez en commission des finances et on ne vous a rien caché. »

Le maire prit la parole : « Honnêtement, quand je compare, je me rassure. Vous prenez toutes les communes de France, je pense qu’on doit être dans le top des communes les moins endettées. » « Parfois, je me demande si vous venez juste pour le DOB et puis après vous disparaissez parce que toutes vos questions, c’est l’ensemble des questions qu’on aborde à longueur d’année. »

Le conseil avait un air de précampagne électorale.

Le mot de la fin sera de Jean-Yves Gontier dont on se demande s’il est toujours dans l’opposition. Ce dernier a précisé que : « La promenade était en réalité un remblai, une digue pour nous protéger. » Merci, Monsieur Gontier de cette précision.

Cet article a 2 commentaires

  1. Carole

    La promenade de mer, encore une douzaine d’années de travaux, 10 malheureux ouvriers sur le terrain alors qu’il en faudrait 10 fois plus…

  2. Rémond

    Cessions et non sessions…. ces dernières auraient eu alors un coût exorbitant donnant ainsi un coup au moral de Mme English.

    Rédaction faute de rédaction cordialement

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Commentaires

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