Depuis que notre ami Cabu nous a quitté, le « Beauf’ » avait disparu des radars. Oublié, soigné, converti ? L’espèce était sans doute en voie de disparition, d’extinction, peut-être même, avait-elle cesser d’exister ?
Les blocages des « Gilets-jaunes » et plus récemment quelques mouvements de grève dans les raffineries avaient montré et laissé à penser que quelques troupeaux étaient en voie de reconstitution. Leurs apparitions demeuraient cependant marginales voire résiduelles. La France semblait débarrassée du fléau.
Les « Beaufs » avaient été éradiqués et remplacés par le civisme et la courtoisie. L’intelligence, la réflexion et le discernement faisaient place durablement à la bêtise et la beaufitude.
Malheureusement, il n’en était rien.
Les symptômes du Coronavirus étaient connus et soignables mais les spécialistes de l’OMS en avaient occulté les effets secondaires : le syndrome du « Beauf » isolé, naguère, par le professeur Cabu.
Il aura suffi de quelques annonces de confinement de protections décidées par le gouvernement pour réveiller le non moins terrible virus de la beaufitude.
C’est ainsi que P.Q., pâtes et autre riz disparurent des rayons des supermarchés livrés au pillage d’une foule en délire, la fièvre sans doute.
Il y en a même qui vidèrent les pompes à essence, perdant tout sens de la raison, puisque le confinement les oblige à rester à la maison.
Les chercheurs de l’institut Pasteur arc-boutés sur la recherche du vaccin du Coronavirus ont initié de nouvelles recherches sur les effets cérébraux du virus. Grâce à la mise en observation de quelques patients, les scientifiques, ont pu mettre en lumière que plus l’encéphalogramme était plat plus l’effet « Beauf » se développait.
Sans espoir de guérison, les patients ont été admis en soins palliatifs.