Le piratage informatique, c’est l’efficacité sans le panache, c’est le vol sans le courage, c’est l’apanage des pleutres. Après la cyberattaque de grande ampleur, qu’à subit la commune de Pornichet dans la nuit du 9 au 10 avril dernier, le risque de fuite de données a été rapidement écarté. Une plainte a été déposée par la Carène auprès du parquet de Paris, et une notification envoyée à la CNIL. Des spécialistes se sont déplacés pour aider à retrouver un fonctionnement normal, car seuls les appels téléphoniques, découplés des serveurs, étaient opérationnels. Aujourd’hui, les serveurs ont retrouvé leur fonctionnalité.

La question n’est pas comment nous allons être piratés, mais quand ? pour Monsieur Raher. En effet, la délinquance dans le cyberespace ne fait qu’augmenter et sa virtualité démultiplie le problème. Car cette nouvelle forme de pirates n’a ni bandeau sur un oeil, ni un crochet à la place d’une main. L’ennemi est invisible, bien formé et bien informé, et il sait se cacher dans les moindres recoins de la toile. La cyberdéfense n’en est qu’à ses balbutiements, pas lui.

L’avènement de l’Intelligence Artificielle pourra t’elle y mettre fin ? Vu comme elle nous est présentée, nous serions en droit de penser que oui. Mais là aussi, il faudra du temps pour optimiser les cerveaux qui lui donnent à manger des milliards et des milliards de données. Preuve en est qu’aujourd’hui nos données ont beaucoup plus de valeurs que des diamants dans un coffre-fort.

Armer le police municipale ?

Par voie de conséquence, à tout délinquant, il faut des Forces de l’Ordre. Il a été évoqué au sein du Conseil, la nécessité d’armer la Police municipale de la commune. Monsieur le Maire n’oublie pas de spécifier que le débat n’est pas obligatoire et que c’est lui qui décide en sa qualité de premier magistrat, car rien ne l’y obligeait. L’effectif est de 9 policiers actuellement dont les deux tiers ont déjà, dans leur carrière, porté des armes létales. Une formation supérieure à celle de la Police nationale leur sera dispensée. Ce port d’arme sera nominatif et donc, suspensif. Enfin, l’arme restera au coffre après le service. Pour Monsieur Beaurepaire, « ce qui m’inquiète, c’est la délinquance multiforme. L’arme répond donc à un principe de précaution ». Si un consensus semble se dégager rapidement, la responsabilité de l’utilisation d’une arme létale en fait trembler quelques-uns sur leurs chaises.

Monsieur le Maire rappelle qu’à l’approche des Jeux olympiques, toutes les Forces de l’Ordre vont être à Paris. On sera combien sur la commune cet été ? Evidemment, les délinquants eux, n’ont pas de scrupules à utiliser des armes létales comme bon leur chante. A plus forte raison, en l’absence de CRS.

Aussi, en matière de sécurité des personnes et des biens, le désengagement de l’Etat est donc définitivement acté.

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  1. Aldo

    Sur un sujet aussi important que le choix d’armer la police municipale, un débat en conseil municipal est la moindre des exigences démocratiques. Donner la parole après la décision prise, ce n’est plus un débat, c’est un exposé d’états d’âme, faute de connaître les interrogations des conseillers majoritaires. Mais le chef a décidé, donc pas de questions.

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