Le conseil municipal de ce mercredi 24 septembre traitait de différents dossiers concernant les projets de ports et en particulier les garanties d’emprunt.

La SEMCEP (Société d’Economie Mixte de Construction et d’Exploitation du Port de Pornichet), suite au contrat de concession avec la ville, a obtenu des financements de la Banque des Territoires. Les quatre  délibérations, 7, 8, 9, 10 consistaient à donner des garanties d’emprunt par la ville.

 Délibération 7 – La Ville, agissant en tant qu’actionnaire de la SEMCEP, s’engage ainsi à :

– garantir financièrement la bonne exécution des travaux à la charge du concessionnaire, et ce dans la limite d’un montant fixé à 5 % du montant des travaux,

– garantir l’ensemble des obligations du concessionnaire au titre de l’exploitation dans la limite d’un montant de 5 % du montant des travaux de gros entretien et renouvellement,

– se substituer au concessionnaire dans les contrats de prêts souscrits pour les besoins de la concession en cas de défaillance de celui-ci. La Ville procédera alors au remboursement des annuités d’emprunts et ce quelle que soit la cause de la défaillance du concessionnaire.

Délibération 8-La présente garantie est sollicitée dans les conditions principales qui sont fixées ci-dessous :

– Bénéficiaire : SOCIETE D’ECONOMIE MIXTE DE CONSTRUCTION ET D’EXPLOITATION DU PORT DE PORNICHET.

– Montant : 11 140 822 euros.

– Quotité garantie : 50 %.

– Soit un montant de 5 570 411 euros.

  • Objet : construction du bâtiment principal du port de Pornichet.

Délibération 9 : la présente garantie est sollicitée dans les conditions principales qui sont fixées ci-dessous :

– Bénéficiaire : SOCIETE D’ECONOMIE MIXTE DE CONSTRUCTION ET D’EXPLOITATION DU PORT DE PORNICHET.

– Montant : 3 906 600 euros.

– Quotité garantie : 50 %.

– Soit un montant de 1 953 300 euros.

  • Objet : modernisation et surélévation de la digue nord du port de Pornichet.

Délibération 10 La présente garantie est sollicitée dans les conditions principales qui sont fixées ci-dessous :

– Bénéficiaire : SOCIETE D’ECONOMIE MIXTE DE CONSTRUCTION ET D’EXPLOITATION DU PORT DE PORNICHET.

– Montant : 1 245 882 euros.

– Quotité garantie : 50 %.

– Soit un montant de 622 941 euros.

  • Objet : installation d’ombrières photovoltaïques sur le bâtiment principal du port de Pornichet.

Sur les quatre délibérations de garantie d’emprunt, l’opposition par la voix de Monsieur Nicosia fit observer :

« Le montage financier comporte des risques réels. L’engagement est sur 40 ans. Rien ne garantit le risque principal lié au changement climatique. Personne ne sait ce que seront les 40 prochaines années (montée du niveau de la mer, retrait du trait de côte,. Personne ne sait si le marché de la plaisance conservera le même attrait économique. S’il y a substitution d’emprunt de 25 millions d’euros, les Pornichétins assumeront le remboursement de la dette. Affirmer que le projet ne coutera pas 1 centime aux Pornichétins est une promesse qu’on ne peut pas tenir. »

Monsieur Romain Siguier en réponse  « Je pense que l’équipe municipale doit prendre des risques à un moment donné, n’importe quelle action fait prendre des risques.»

Madame Fraux rappelle que la ville était majoritaire dans la SEMCEP et s’étonna : « Pourquoi prendre cette délibération avant les municipales alors que le contrat de concession ne débute qu’en janvier 2027 ? Vous engagez la ville sur 25, 26, et 35 ans en cautionnant des emprunts.»

Le maire : « Je ne serai pas là mais la SEMCEPP dans 35 ans gagnera beaucoup d’argent. »

Dans ces délibérations, la ville donne l’impression de jouer à la roulette. Est-ce, comme le dit Monsieur Siguier, le rôle d’une collectivité locale de prendre ce type de risque ?

Un risque ne semble pas avoir été évalué. La Ville est actionnaire majoritaire de la SEMCEP avec comme actionnaires Legendre Génie Civil, Charier GC,Loire Atlantique Nautisme (LAN). Comment la SEMCEP pourra mettre en place une procédure d’appel d’offres pour les travaux ? Ou si les travaux sont réalisés par les actionnaires de la SEMCEP ne sommes-nous pas ici dans le cadre de conflit d’intérêts ?

Cet article a 7 commentaires

  1. PCV

    M. Siguier n’a pas dû toujours bien écouter : PCV, par Mme Fraux, a préconisé en son temps une SEMOP plutôt qu’une SEML. C’était bien une proposition… Ce n’était pas être contre, contre, CONTRE…!
    Cette formule aurait sécurisé l’appel d’offre (infructueux, puis avec une seule réponse), et aurait évité de potentiels conflits d’intérêt : une formule accompagnée souvent par la Banque des Territoires, et utilisée pour beaucoup de ports. Finalement, est-ce que les conditions de prêt à la SEMCEP par la Banque des Territoires sont meilleures, qu’avec une SEMOP ?
    LE RÔLE DE LA BANQUE DES TERRITOIRES avec les SEMOP : Lors de la phase de conception et de contractualisation d’une SEMOp, la Banque des Territoires est aux côtés des collectivités conseillées par leurs assistances à maîtrise d’ouvrage.
    Elle peut également cofinancer des études. Elle peut entrer au capital de la SEMOp en tant que tiers-investisseur, contribuant à la bonne gestion de la société, fournissant l’expertise de ses services, et apportant si besoin des financements et/ou des services bancaires.
    N’était-ce pas un moyen de minimiser le risque financier pour les Pornichétins ?
    Le choix de l’une ou l’autre a-t-il été présenté au Conseil Municipal et donc aux Pornichétins ?
    M. Pelleteur, son équipe et leurs partenaires avec la SEMCEP garantissent-ils une meilleure compétence ?
    M. Siguier, prendre des risques dans la gestion d’une municipalité, oui. Mais pas à n’importe quel prix ou risque…

  2. Maurice

    Le comportement de M.Siguier fut plutôt surprenant en agressant verbalement Mme Fraux alors qu’en commission il est d’un commerce agréable.
    Voulait-il montrer à son mentor qu’il était digne de prendre sa succession  [agressivité, suffisance, mensonge (voir post PCV), etc…]?

    La guerre de succession semble ouverte entre M.Siguier et M.Raher. Lequel aura les dents les plus longues ?

  3. Ré@gis

    Ces comportements moutonniers ne présagent rien de bon pour l’avenir de cette équipe. L’atonie chronique, organisée, des élus majoritaires rampants devant les oukases est vraiment irresponsable.
    Se trouvera-t-il un (une, des) courageux .es pour dénoncer les méthodes tsaristes qui envoient les pornichétins tout au fond des ports.
    Couler des boites est chose grave, trop peu sut. Mais flouer des milliers d’électeurs ? Les plus indulgents diraient « on apprend de ses erreurs » eh bien là, non ! Elles se répètent, et pire, enflent à la vitesse de la hardiesse obscure, sous l’intrépidité d’un soliste qui se joue de tout.
    Mais on le sait : « au milieu des aveugles le borgne est roi ». Si cette clique aphone de petits politiciens ne change pas plus que ça, les urnes les changeront.
    Une telle situation, comme le souligne l’opposition, rend toutes opérations suspectes d’avance : dès que l’on est concerné, le risque de faire prévaloir son intérêt ou ses affects sur l’exigence d’équité est grand.

  4. Herbert

    S’accrocher autant au pouvoir, pour quelles raisons ? Cela interroge l’opinion : il aurait pu quitter sur une bonne note. Là il s’expose à la honte. Combien sont tombés, et tomberont, sur des affaires de suspicion, favoritismes, délits d’initiés, conflits d’intérêts ? à force d’enchainer les bourdes : Max&Guéno – réponses cinglantes en conseils, humiliations, etc. Le pouvoir sans partage – s’accaparer les lieux publics pour l’immobilier – ignorer les « sachant » des territoires – les référents de l’histoire – salir la pensée juste de Mr Allaire par un urbanisme égrillard, désordonné – l’avenir des ports et ses non-dits – et tant de choses encore, des projets avortés, d’autres synonymes de désordres. Est-ce le dévouement gratuit qui mène la commune ? Certainement pas. Alors qu’est-ce qui peut bien pousser à prolonger dans ses fonctions ? Hormis la soif ou l’appétence féroce à se croire indispensable. Oui ! Indispensable orgueil qui conduit inéluctablement à faire le mandat de trop. Il faut savoir, coûte que coûte, préserver sa dignité au prix d’un renoncement salvateur de face. Annonciateur d’une nouveauté de gouvernance dont tout le monde parle mais que personne ne voit venir. Car en ne laissant, ou ne faisant, pas place aux jeunes nous nous privons d’une réserve substantielle de nouveautés salutaires y compris l’habitat de demain pour nos jeunes actifs et nos seniors qui s’accompagne des infrastructures pensées maintenant. Accompagner n’est pas briguer. Ça sent le coup fourré !

  5. Made

    Décidément rien n’est simple. La montée au créneau de Mr Siguier, pardon, Numérobis, qui n’est pas non plus le couteau le plus aiguisé du tiroir. Mais désigné par le maire pour le suppléer in fine. Sa prestation est vite devenue un exercice de funambule. Ce genre d’arguments sent davantage la défense polie que la vraie raison. Trop de questions de fond restent en suspens : financement, appels d’offres, amodiations, bref tous les risques de prise illégale d’intérêts sont éludés.
    Ses calculs, enfin, ceux qu’on lui donne, ne sont pas bons. Sa thèse n’est pas fiable.
    Oubliant, sans doute volontairement, que la complexité de la bureaucratie nous coûte très très cher.
    Telles carabistouilles sont propres à remettre en cause la validité de l’engagement.
    L’assureur n’a pas assuré, et encore moins rassuré.
    Naïveté ou complicité ? La frontière est parfois ténue. « Ça peut mal finir »

  6. Le Crabe du Quai

    comme il est touchant ce petit chœur d’indignés, chacun jouant sa note discordante dans l’espoir d’être enfin entendu ! Il y a de la passion, certes, mais aussi beaucoup de postillons et fort peu de rigueur. On y confond la gouvernance avec la rancune, l’argumentation avec la rumeur, et le verbe haut avec la hauteur de vue.

    M. Siguier, qu’on le veuille ou non, fait partie de ces élus qui travaillent — ce qui, à en juger par certains commentaires, constitue déjà un motif de suspicion. Il s’exprime, il agit, il assume. Et il a le tort suprême, paraît-il, de le faire sans s’excuser d’exister. On lui reproche la loyauté comme d’autres reprocheraient la compétence : c’est dire le niveau du débat.

    On invoque ici la SEMOP, là la SEML, ailleurs des complots ourdis dans les couloirs — comme si la complexité juridique tenait lieu de vision politique. À force de chercher des délits d’initiés dans les dossiers, certains finiraient par en trouver dans les dictionnaires.

    Quant aux attaques personnelles, elles en disent plus sur ceux qui les formulent que sur celui qu’elles visent. Derrière la prose acide, on devine les frustrations d’une époque où commenter tient lieu d’agir. Il est toujours plus confortable de distribuer des bons points depuis la tribune que de s’engager sur le terrain, là où il faut décider, arbitrer et rendre des comptes.

  7. Capitaine Crochet

    Crabe de Quai manque pas d R sans en avoir l’ R, il avance masqué et donne des conseils en plus, c’est culotté!!

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