On savait les policiers municipaux en souffrance psychologique à La Baule, l’un des leurs, 45 ans, s’est suicidé le 6 juillet. Il était également pompier volontaire à La Turballe.

Ce policier faisait partie des 12 agents recensés par la médecine du travail en réelle souffrance pour lesquels une prise en charge médicale était nécessaire. Il a quitté provisoirement la police municipale de La Baule 3 mois pour tenter une autre profession à Paris. Habitant La Turballe, il a demandé sa réintégration qui lui a été refusée.

La mairie jusqu’à présent n’a pas communiqué sur le sujet.

Nous présentons nos sincères condoléances à la famille et notre soutien aux policiers municipaux de La Baule.

Cet article a 5 commentaires

  1. Mateo

    Quelle tristesse. Si je comprends bien la mairie a tenté d’étouffer ce drame ?

  2. Françoise

    « Souffrance psychologique, recensé par la médecine du travail.  » Voilà ce qui est extrêmement grave. Que se passe-t-il à La Baule pour qu’un agent en arrive à mettre fin à ses jours ? Mes pensées vont à la famille.

  3. Chevasson

    c’est avec une énorme tristesse que j’apprends cette nouvelle , nous étions collègues, toutes mes pensées pour sa famille et ses proches. RIP🙏

  4. Michèle Adam

    « Madame, madame , venez vite Monsieur D s’est mis le feu sur son corps… »
    « Quoi? »
    Le petit voyou de 15 ans , placé dans ce centre de jour régional pour mineurs délinquants en Essonne, avait du mal à parler, la respiration lui manquait.
     » Juste à côté de l’atelier… Monsieur D m’a demandé mon briquet. Je lui ai prêté. Puis il a saisi un bidon et en a aspergé tout son corps. Cela sentait l’essence. Puis il a allumé le briquet. Son corps s’est enflammé. » Je suivis l’enfant activant mes jambes en coton. Serge , mon collègue éducateur, à la réputation de pédé, fiotte selon sa réputation, me tint à distance et m’envoya orienter les pompiers à l’entrée. Serge avait récupéré une couverture et s’était allongé sur le corps de Monsieur D pour étouffer le feu. Quel homme ! cette caricature de pédé, quel courage! Monsieur D professeur technique de mineurs délinquants, est mort pendant son transport à l’hôpital. Pas une ligne dans la presse. Pas un discours au parlement. Pas un soutien psychologique pour ses collègues ( dont moi-même) ni pour les enfants témoins. Je pense souvent à cet enfant de 15 ans qui a gentiment offert son briquet à son professeur afin qu’il allume sa cigarette… Nous étions en 1986. Depuis des policiers, des enseignants, des éducateurs, des pompiers, des personnels de santé physique et mentale, des conseillers d’insertion et de probation, des surveillants de prison, des juges se sont donné la mort ou se sont vu donner la mort…ET rien, toujours rien en matière d’accompagnement en prévention de la souffrance au travail et de la mise en danger au travail. Pourquoi? Parce que des ambitieux politiques, des malades, ont besoin de ces drames pour s’ériger en sauveurs à travers des annonces creuses , déshumanisées, déconnectées du réel. Un grand nombre de fonctionnaires, de professionnels se porteraient volontaires dans une mission d’écoute , gratuitement avant la manifestation de symptômes névrotiques; Il suffirait d’une volonté politique. Le suicide de ce policier est un crime; A qui profite ce genre de crime? Ma remarque s’étend à tous les travailleurs sociaux, médico- sociaux,, plus largement à tous les travailleurs, mis en souffrance , abusés , humiliés sur leur lieu de travail dans l’exercice de leurs fonctions. Et surtout isolés dans leur engagement responsable; C’est un vrai sujet de fond dont l’arme létale est une illusion. L’arme létale vient déresponsabiliser le politique: on leur donne le moyen de tuer pour se défendre, qu’ils se démerdent!…J’assume.
    Toutes mes condoléances à sa famille et à ses collègues.

  5. Couzigou

    En 2023 en tant que psychologue en prévention des risques psychosociaux, j’ai alerté la médecine du travail sur la souffrance des policiers municipaux de La Baule. il était envisagé d’armer ces agents. Au regard du mal être persistant dans le service, un agent en détresse est aussi un agent suicidaire et je craignais déjà un passage à l’acte. Malgré mes mises en garde, la solution fût de mettre un terme à mon contrat.

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