Comme le montre la photo, le maire de La Baule utilise les panneaux municipaux pour faire la promotion de son livre de candidat à sa réélection. Que dit la loi ?
« Avant le début de la campagne officielle et pendant la période dite de réserve électorale, un maire sortant doit éviter d’utiliser les panneaux d’expression municipaux pour sa propagande.
Voici pourquoi :
Les panneaux d’expression libre sont destinés à l’information générale des habitants (associations, événements culturels, syndicats…), pas à la promotion d’un candidat.
Si un maire-candidat y met des affiches de campagne, cela peut être interprété comme un avantage en nature fourni par la commune à un candidat, ce qui est interdit (Code électoral, art. L. 52-8).
En cas de contestation, le juge peut estimer que cela fausse l’égalité entre candidats.
2. Pendant la réserve électorale
La réserve électorale n’est pas définie par un texte unique, mais c’est une règle de prudence appliquée aux élus sortants pour éviter toute communication institutionnelle pouvant influencer le vote. »
Le livre du maire de La Baule, dont le titre est sans équivoque « Ce qu’il me reste à faire », est un outil de campagne électorale où il parle de son bilan et annonce sa candidature pour un deuxième mandat.
On est ici dans un cas typique de risque d’annulation du scrutin en cas de recours de ses adversaires.
Cet article a 2 commentaires
Franchement, on touche le fond. Le maire pose fièrement à côté d’un panneau d’affichage pour annoncer la sortie de son livre… On dirait un clown. Cette fois, il est prêt à tout pour gagner : artillerie lourde médiatique, vieux copains mobilisés, et – ce que l’article oublie de préciser – des panneaux flambant neufs achetés par la ville quelques jours avant la sortie, juste pour y coller ses affiches. Et parlons-en de son « livre »… plutôt un outil de propagande, publié à compte d’auteur (autrement dit, payé de sa poche…enfin de sa poche ??? En tout cas aucun grand éditeur n’en a voulu). Il compte bien les distribuer comme des petits pains…
N’ayant absolument aucune culture juridique et encore moins en contentieux électoral, j’interviens un peu en marge de cette publication. Ce qui me tient à coeur, c’est d’exprimer mon émotion face à cet éloge de Monsieur Le Maire de La Baule vis à vis de mon livre : » TERMINUS 13, 2000 kms de rencontres » en vente dans toutes les librairies sauf à La Baule. Je suis d’autant plus touchée que nous avons la même maison d’auto Edition: Librinova. Dès les premières pages Monsieur le Maire écrit, je cite : » Valorisons la diversité de l’offre touristique entre notre ville et l’ensemble de l’arrière pays qui est à découvrir et qui permet justement d’éviter ce surtourisme…Pendant des années on venait à La Baule le matin pour repartir le soir…maintenant les touristes cherchent une offre des plus diverses et familiales qui permettent de les transporter vers les marais salants, la Côte Sauvage, dans le parc régional de Brière, dans tous les lieux à découvrir de la Presqu’île qui sont autant d’atouts pour le territoire » .Merci à Monsieur Louvrier d’avoir lu mon livre avec une grande attention. J’ai également lu le sien avec une concentration accrue. Sur ce point donc nous convergeons. Cependant l’office du tourisme de la Baule est le seul à avoir refusé mon livre au motif » Que les touristes Baulois sont des étrangers qui viennent à La Baule pour La Baule. » Mais tout le monde a le droit de changer d’avis. Cet été j’ai lu aussi d’autres oeuvres de poètes et d’écrivains de la Presqu’île dont j’ai fait la publicité sur les réseaux sociaux. Ce serait sympa que Monsieur le Maire accepte de réduire son format d’affiche comme cela on pourrait aussi coller les nôtres autour de la sienne sur les panneaux publics. Non? L’auteur du livre a raison lorsqu’il conclut que « ce n’est pas un acte de candidature ». C’est tout simplement une profession de foi de 182 pages. « Profession de foi » étant une expression de processus électoral, je dirais plutôt: » expression de foi ». Car l’auteur a la foi, foi en lui, confiance en sa générosité, en ses relations parisiennes et régionales. Il ne parle pas encore d’équipe ,juste quelques mots de ceux de l’ancien conseil qu’il appelle » les restants ». Puis, plus tard, il y aura les rentrants. Il parle aussi de son épouse , qu’il protège: faudrait quand même pas qu’elle devienne la « Première Dame de La Baule ». L’art la protège et la culture lui épargne bien des attaques.
Il conclut que ce n’est pas encore le moment de parler du troisième mandat. En tout cas je le remercie encore pour son petit clin d’oeil à cette passion partagée sur les voyages de proximité, ces découvertes de l’ordinaire, ces « Echappées Belles » ( dixit Rémy Oudghiri Directeur Sociovison IFOP) que je partage avec tous dans mon livre » Terminus 13, 2000 kms de rencontres. »